Le SDIS 26 : Une démarche de prévention des risques qui s’inscrit dans la durée.
Le Prix Route 18 récompense les SDIS, Groupements et Centres de secours, qui œuvrent au quotidien à la prévention des risques routiers des sapeurs-pompiers. Lauréat dans la catégorie Bonne Pratique, le SDIS 26 a été récompensé pour sa démarche très complète, visant à améliorer la prévention au sein des équipes. Un projet inscrit dans la durée, qui fait écho au métier d’assureur préventeur de GMF.
Depuis 2007, le SDIS de la Drôme est engagé dans une politique de prévention du risque routier, avec un premier plan d'action en trois volets. Un volet humain dédié à la sensibilisation et la formation, un volet technique avec la conduite sur les véhicules et les centres de secours et d'incendie, un volet organisationnel enfin, avec la mise en place d’études et de procédures. Cette démarche a déjà porté ses fruits : aujourd’hui, le risque d’avoir un accident à chaque sortie d’engin a été divisé par 2. Pour aller plus loin et améliorer la prévention au sein des équipes, un nouveau plan 2019-2025, résolument centré sur l’humain, a été mis en place.
Un plan d’action autour de cinq axes
Ce nouveau plan d’action organisé autour de cinq axes, adopte une approche pluridisciplinaire pour toucher l'ensemble des agents du SDIS, soit 3 100 sapeurs-pompiers professionnels, volontaires et personnels administratifs.
Sensibiliser et former les agents aux risques routiers, améliorer la sécurité des véhicules, aider les conducteurs lors des phases de manœuvre, mener des études spécifiques, analyser les sinistres routiers par téléphone après chaque accident, le programme permet au SDIS de la Drôme de garder un taux d’accidentologie très bas. Un projet en prise avec le terrain et qui s’inscrit dans la durée.
Moins d’accidents mais une vigilance renforcée
Au regard des résultats enregistrés (1 sinistre pour 316 sorties en 2006, contre 1 sinistre pour 825 sorties en 2021), le SDIS poursuit ses actions de prévention, en s’appuyant sur plusieurs analyses et données concrètes.
Contrairement aux idées reçues, l’urgence de la situation et la configuration des lieux ne sont pas les principaux éléments générateurs d’accidents. En milieu urbain, les sinistres ont le plus souvent lieu par temps sec (à 87 %), de jour (à 80 %), en ligne droite (39%), dans une circulation fluide (à 84%) et sur un trajet habituel (dans 85 % des cas, l’environnement est connu du conducteur). Les 35-45 ans représentent la tranche d’âge qui connait le plus d’accidents, avec des conducteurs qui disposent d’une expérience correcte. Enfin, les engins les plus touchés par la sinistralité routière sont à 71% des véhicules légers.
Renforcer la communication et l’acquisition de matériel
Pour sensibiliser l’ensemble des agents, le SDIS a développé une charte du bon conducteur sur tous les nouveaux véhicules, avec des communications dédiées et régulières sur les réseaux sociaux, des articles sur l’intranet, des affiches, des vidéos, et un programme de sensibilisation des chefs de centre et des responsables pédagogiques.
Pour améliorer la sécurité des véhicules, le SDIS prévoit l'acquisition de kits Bluetooth et de GPS, de ceintures de sécurité 3 points dans certains véhicules, de caméras ou de radars de recul. Enfin, l’entretien et le suivi des véhicules, intégrant l’affichage des coûts de réparation et des taux de responsabilité pour débanaliser les accidents, complètent le dispositif.
Grâce à ce programme complet, les agents ont pu intégrer et s’approprier la culture de la sécurité. Une évaluation annuelle des 40 actions mises en place servira de base pour un nouveau plan prévu en 2025