Rencontre avec nos ambassadeurs handisport
Depuis 2022, GMF soutient deux athlètes handisport : Cédric Nankin, joueur de Rugby Fauteuil et Florian Jouanny, paracycliste et collaborateur GMF. Rencontre avec ces deux sportifs aux parcours inspirants qui nous font vibrer à chaque compétition.
Youtube conditionne la lecture de ses vidéos au dépôt de traceurs. Pour en savoir plus, vous pouvez cliquer sur « Paramétrer ».
Cédric Nankin : un champion hors norme de rugby fauteuil
En situation de handicap depuis sa naissance, Cédric Nankin n’était pas prédestiné à devenir champion. Pourtant à 39 ans aujourd’hui, le co- capitaine de l’équipe de France de rugby fauteuil et capitaine de l’équipe CAP SAAA (Cap Sport Art Aventure Amitié) de Paris peut être fier de son palmarès ! Retour sur la trajectoire hors norme de Cédric Nankin, ambassadeur GMF, qui a fait de son handicap une force.
Bonjour Cédric. Comment as-tu découvert le rugby
fauteuil ?
En 2008, après avoir obtenu un BTS d’assistant de gestion, je rencontrais des difficultés à trouver du travail. Par une connaissance commune, j’ai rencontré Ryadh Sallem, champion de natation, de basket, de rugby fauteuil, et fondateur de l’association Cap SAAA. Au départ, je postulais pour un job au sein de l’association. Mais Ryadh voulait créer une équipe de rugby fauteuil et m’a très vite proposé d’en faire partie. Je l’avais contacté pour un travail, j’ai découvert et trouvé mon sport !
Racontez-nous vos débuts.
Au départ, je n’étais pas du tout fan de cette discipline. Mes premiers pas ont d’abord consisté à bien prendre en main mon fauteuil. Ryadh était convaincu de mon potentiel et m’a beaucoup encouragé. À l’époque, la France comptait 8 à 10 clubs de rugby fauteuil mais se faisait régulièrement battre en Europe. En 2013, deux ans et demi après mes débuts, j’intégrais l’équipe de France.
Comment trouve-t-on son poste au rugby fauteuil ?
En fonction de son degré de handicap. On observe vos capacités, ce que vous produisez sur le terrain et on vous attribue une cotation. Cela permet d’équilibrer les équipes, pour une meilleure équité. Après, c’est la tactique et les talents individuels qui font la différence.
En parlant de talent, présentez-nous votre palmarès.
En 2018 déjà, j’avais été élu meilleur joueur du monde de ma catégorie. Mais les vraies victoires sont collectives : avec l’équipe de France, nous avons été double champion d’Europe en 2022 et en 2023. L’an dernier, nous sommes arrivés à la 4ème place de la coupe internationale de rugby fauteuil, derrière l’Australie, le Canada et le Japon.
Quels sont vos futurs grands objectifs sportifs ?
L’équipe de France est bien sûr très mobilisée pour les compétitions à venir et espère avoir de belles chances de médailles. Si nous attendons avec impatience ce rendez-vous exceptionnel, nous nous battons ensemble toute l’année pour progresser. Dans notre sport, c’est le collectif et l’esprit d’équipe qui priment avant tout !
Que représente pour vous l’accompagnement de GMF ?
Énormément. L’engagement de GMF pour l’inclusion par le sport passe, notamment, par un partenariat avec la Fédération Française Handisport pour développer la pratique du rugby fauteuil et je suis également ambassadeur pour la marque depuis 2 ans. D’un point de vue matériel, c’est un soutien très important qui me permet d’envisager plus sereinement ma carrière. Mais au-delà de ça, cela permet de donner de la visibilité et contribue à changer le regard sur le handicap. De bâtir une société plus juste où chacun puisse s’épanouir par les valeurs du sport.
Florian Jouanny : champion multimédaillé de paracyclisme
C'est à la suite d’une chute à ski qui lui brise les cervicales et ne lui laisse que l’usage de ses bras, que Florian Jouanny, se lance dans le paracyclisme, et plus précisément dans le handbike, une discipline consistant à actionner son vélo exclusivement avec les bras. Son ascension est alors fulgurante et les médailles s’enchainent ! Rencontre avec Florian Jouanny, ambassadeur et collaborateur GMF.
Bonjour Florian. Comment avez-vous découvert votre discipline ?
Après mon accident, j’ai passé un mois en réanimation, puis un an et demi en clinique de rééducation. J’ai toujours été sportif et j’ai alors cherché un sport d’extérieur, que je pouvais pratiquer en pleine nature. J’ai découvert le paracyclisme et ses quatre disciplines en effectuant des recherches sur internet, tout simplement.
Pouvez-vous nous présenter ces quatre disciplines ?
Elles font appel à différents type de vélos. Le handbike que je pratique, est actionné exclusivement avec les bras. Le tandem est réservé aux déficients visuels. Le tricycle est un vélo à trois roues adapté aux personnes souffrant de problèmes d’équilibre. Enfin, la dernière discipline du paracyclisme se pratique sur un vélo standard, légèrement adapté aux handicaps liés à l’amputation d’un bras ou d’une jambe.
Comment avez-vous démarré la compétition ?
Les premières années qui ont suivi mon accident, il s’agissait plutôt d’un loisir. J’ai découvert ensuite qu’il existait des compétitions et j’ai participé à ma première Coupe de France en 2016. J’y suis allé tête baissée en étant sûr de moi et de mes performances. Et j’ai fini avant dernier ! Ça m’a mis une petite claque et permis de découvrir que j’avais de super adversaires. J’ai pris gout à la compétition.
Peu à peu, le rapport à votre discipline c’est lui aussi professionnalisé ?
Oui tout à fait. J’ai essayé de progresser, j’ai multiplié les compétitions et me suis mis à la recherche d’un entraineur pour accompagner mes entrainements. En 2018, j’ai rejoint l’équipe de France de paracyclisme et participé à mes premiers championnats du monde. J’ai participé à deux courses et suis arrivé 7ème et 8ème.
Et les victoires se sont ensuite enchainées ?
Oui. En 2021, j’ai obtenu 2 médailles de bronze aux championnats du monde qui m’ont permis d’être sélectionné à Tokyo où j’ai remporté 3 médailles sur des courses différentes, l’or, l’argent et le bronze. J’ai ajouté à mon palmarès deux nouvelles médailles d’or (course en ligne et relais par équipe) aux championnats du monde de 2022, et j’ai à nouveau remporté les mêmes médailles en 2023.
Quels sont vos objectifs sportifs à venir ?
Les rendez-vous sont nombreux ! Deux manches de Coupe du monde et un Championnat de France en Juin, et bien sur les compétitions à venir, un rendez-vous incroyable qu’aucun athlète français ne veut manquer ! J’ai pu bénéficier d’excellentes conditions d’entrainements cet hiver en Espagne et chaque fois, j’essaie de mettre toutes les chances de mon côté. À chaque nouvelle compétition, il y a beaucoup d’attente de la part des partenaires et de l’entourage mais cette pression est saine. Il faut juste gérer un certain équilibre : s’entrainer en évitant les blessures !
En quoi avoir GMF à vos côtés est important pour vous ?
Tout d’abord, GMF est particulièrement engagée sur l’inclusion par le sport. Me concernant, cela se traduit par le financement annuel de mes entrainements, de mon matériel, des stages et des compétitions. Mais ce soutien se matérialise aussi via un contrat d’insertion professionnelle au sein de GMF particulièrement important pour moi, car il me sécurise et me permet d’envisager sereinement ma reconversion, malgré le handicap.
Pour conclure, à quoi le champion que vous êtes occupe-t-il son temps libre ?
Je suis originaire de Bourg d’Oisans où je vis toujours. Quand j’ai le temps après l’entrainement, j’aime pêcher en rivière ou en lac. Mon grand-père m’a initié à cette activité que je pratique dès que possible. J’aime aussi suivre le sport, le vélo bien sûr mais aussi le ski !