Les gestes de premiers secours, les gestes qui sauvent !

First aid - Look, listen and feel for breathing.

Il est des accidents dans la vie où les assurances prévention ou prévention santé ne peuvent rien. C'est là qu'interviennent les gestes de premiers secours. Appliqués dès les premiers instants, ils sauvent des vies, que ce soit pour la victime ou pour la personne qui les dispense. Petit tour de la question.

Les règles d'or

Avant d’intervenir soi–même lors d’une situation qui peut nécessiter des gestes de premiers secours,  il convient de respecter certaines règles essentielles :

  • Eviter de se mettre soi-même en danger
  • Mettre en place un périmètre de sécurité des personnes impliquées
  • Appeler les secours :
    • 112 : pour les urgences médicale sur tout le territoire européen
    • 15 : le SAMU Pour toutes les urgences médicales
    • 17 : la police pour les problèmes d’ordre public ou sécuritai
    • 118 : les pompiers en cas d’accident, incendie ou tout problème de secourrs
  • Faire un diagnostic sommaire de la situation : 
    • La victime respire-t-elle normalement ? 
    • A-t-elle perdu connaissance ?
    • Peut-elle répondre à des questions simples ?
  • Appliquer les gestes de premier secours

Les différentes situations du quotidien

Le saignement

En cas de plaie et de saignement, vous devez prendre des dispositions pour la victime mais également pour vous.
Dans ce cas, il convient de : 

  • Eviter si possible le contact avec le sang de la victime
  • Demande à la victime de comprimer elle-même la blessure
  • Si ce n’est pas possible, exercer soi-même la pression en se protégeant les mains
  • Allonger la victime
  • Demander à une personne présente sur les lieux de prévenir les secours d’urgence ou faites-le vous-même si vous êtes seul(e)
  • Comprimer la plaie jusqu’à l’arrivée des secours
  • Se laver les mains dès que possible


L’étouffement

L’étouffement est causé par un corps étranger empêchant la personne de respirer.
Dans cette situation, la victime peut être consciente mais ne pas pouvoir répondre, elle peut ne pas pouvoir parler, crier, tousser, elle peut s’agiter, devenir bleue et peut même perdre connaissance.
Dans ce cas, il convient de :

  • Donner 1 à 5 claques maximum dans le dos, et vérifier la situation après chaque impact.
  • Si c’est inefficace, effectuer 1 à 5 compressions abdominales ou thoraciques chez l’adulte obèse ou une femme enceinte
  • Si c’est toujours inefficace, alterner 5 claques dans le dos et 5 compressions abdominales ou thoraciques

Attention, on ne donne pas de claques dans le dos ou on n’effectue pas de compressions abdominales de la même manière à un adulte et à un enfant en bas âge ou à un nourrisson.


Le malaise


Le malaise peut intervenir à tout moment, mais des signes visibles peuvent vous alerter rapidement.
En effet, les victimes se plaignent généralement d’une douleur dans la poitrine, douleur pouvant toucher d’autres parties du haut du corps, comme le bras, l’épaule, le cou, la mâchoire inférieure ou l’estomac.
Ces signes peuvent également s’accompagner de difficultés respiratoires, de suées, de nausées ou de douleurs abdominales.
Dans ce cas, il convient de : 

  • Poser des questions simples à la victime : depuis combien de temps dure le malaise, s’il s’agit de la première fois, si elle prend des médicaments pour cela…
  • Demander à une personne présente sur les lieux d’alerter les secours ou de le faire vous-même si vous êtes seul(e)
  • Mettre la victime au repos dans une situation confortable
  • Vérifier régulièrement si la personne est consciente ou si elle respire normalement


L’arrêt cardiaque

Ici, la victime est inconsciente, il faut donc délivrer les bons gestes dans les meilleurs délais.
Dans ce cas, il convient de : 

  • Vérifier que la victime ne réagit pas et ne respire pas normalement
  • Demander à une personne présente sur les lieux de prévenir les secours d’urgence et d’aller chercher un défibrillateur automatisé. Faites-le vous-même si vous êtes seul(e).
  • Effectuer30 compressions thoraciques
  • Effectuez 2 insufflations d’air dans la bouche
  • Alternez 30 compressions thoraciques et 2 insufflations d’air dans la bouche
  • Poursuivez la réanimation jusqu’à l’arrivée des secours ou jusqu’à ce que la victime reprenne conscience.

Les différentes situations de l’été

La noyade

Première cause de mortalité accidentelle chez les enfants, la noyade touche toutes les catégories d’âge et se caractérise par la présence de liquide dans les voies respiratoires de la victime, l’empêchant de respirer et la privant d’oxygène.

Dans ce cas, il convient de :

  • Prévenir la personne en charge de la surveillance s’il s’agit d’un lieu surveillé
  • Si ce n’est pas le cas, il ne faut pas prendre de risque inconsidéré et si possible envoyer un objet flottant à la victime

Une fois la victime hors de l’eau, il convient de :

  • Vérifier comment réagit la victime en lui posant des questions
  • Si elle est consciente, la calmer, l’allonger, la couvrir et attendre les secours
  • Si elle inconsciente, vérifier qu’elle respire normalement. *

Pour cela, il faut l’allonger sur le dos, lui basculer légèrement la tête en arrière,  puis lui dégager les voies respiratoires en plaçant les doigts de votre autre main sous son menton et en lui ouvrant la bouche pour décoller la langue du fond de la gorge
Vérifier dès lors la respiration en écoutant les bruits de sa respiration et en vérifiant que sa poitrine se soulève et s’abaisse de manière régulière.

  • Si sa respiration est normale, attendre l’arrivée des secours en mettant la victime en PLS (Position Latérale de Sécurité).
  • Si elle est inconsciente, prévenir immédiatement les secours puis pratiquer une réanimation cardio-pulmonaire soit avec un défibrillateur automatisé ou par un massage cardiaque (voir plus haut)


Le coup de chaleur

Touchant principalement les enfants, mais aussi les adultes, et notamment les séniors, le coup de chaud n’est pas à prendre à la légère, car il peut laisser des séquelles, comme des crampes ou des troubles neurologiques.
Il existe deux types de coups de chaud.

  • Le coup de chaleur classique

Il intervient en dehors de tout effort et est lié à une insolation ou au fait de rester dans un environnement très chaud, comme dans une voiture.
Il faut s’hydrater au maximum, ventiler l’endroit où l’on se trouve, ne pas rester trop longtemps enfermé, porter une casquette ou un chapeau au soleil.
Les nourrissons sont particulièrement sensibles à ce coup de chaleur et il est très important de d’être vigilant, et notamment par rapport à leur hydratation.
Appeler le 15 en urgence si l’enfant présente l’un ou plusieurs des facteurs suivants : pleurs, fatigue, troubles de conscience, sécheresse de la langue et des lèvres, pli cutané persistant.

  • Le coup de chaleur d’exercice

Il intervient pendant ou à la suite d’un effort intense ou prolongé.
Lié à l’activité sportive, il est évitable si l’on respecte les règles classiques de pratique du sport dans ces conditions, à savoir être préparé physiquement, s’hydrater, porter les vêtements adéquats.

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