« J’ai commencé ma carrière comme Adjoint de Sécurité. Un métier qui permet d’intégrer la police sans diplôme particulier et d’apprendre les bases du métier. Pour moi, qui n’avais qu’un bac pro en poche, c’était l’idéal. Seul problème : ce contrat est limité dans le temps. Au bout de cinq ans de service, j’ai donc décidé de passer le concours de gardien de la paix.
Mon but était d’intégrer une compagnie républicaine de sécurité (CRS). Mais il s’agit d’un poste très demandé. Afin de mettre toutes les chances de mon côté, j’ai décidé de passer le concours en Ile-de-France, où se trouvent le plus grand nombre de postes à pourvoir. J’ai eu la chance d’être bien classé et d’obtenir une place dans la compagnie que je visais, à côté de Versailles.
Ma compagne étant restée dans le sud, je faisais des allers-retours réguliers entre la région parisienne et ma ville d’origine. Mais c’était coûteux et fatiguant et j’ai vite cherché à retourner plus près de chez moi.
Théoriquement il m’aurait fallu attendre huit ans pour avoir le droit de déposer une demande de mutation. Heureusement j’ai bénéficié d’un mouvement de mutation spécial destiné à pourvoir les compagnies déficitaires. Le Sud-Ouest faisait partie de ces régions en sous-effectifs. J’avais l’ancienneté suffisante pour faire cette demande dérogatoire. J’ai sauté sur l’occasion et j’ai bien fait !
Je suis désormais à moins de 100 km de chez moi. Je continue à faire des déplacements de 15 jours sur tout le territoire national. Mais je rayonne désormais depuis la région toulousaine, ce qui me permet de rentrer plus vite et plus facilement chez moi. A moins que ma vie de famille nécessite un jour d’être là quotidiennement, ou que je ne souhaite changer de fonction ou de grade, je ne pense pas demander de nouvelle mutation. »
Ludovic, CRS de 32 ans.
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