Reconversion enseignant : devenir formateur pour adultes

Après une (plus ou moins longue) expérience professionnelle vous désirez voir votre carrière évoluer ou vous réorienter vers l’enseignement ou la formation pour adultes ? Il existe différentes structures et différents statuts pour travailler en qualité de formateur, et bien des avantages. Mais il est aussi nécessaire de prendre en compte les risques inhérents à la fonction afin d’anticiper les mauvaises surprises. Nous vous avons listé quelques points pour vous aider à franchir le pas.

Faut-il un diplôme pour devenir formateur ?

Si vous souhaitez devenir formateur pour adultes, il n’est pas péremptoire d’être titulaire d’un diplôme ou d’un parcours professionnel spécifique(1), néanmoins il est nécessaire d’avoir une expertise dans un domaine en particulier. Cette expertise peut prendre la forme d’un savoir-faire (comme la maîtrise d’une technologie ou d’un logiciel), d’un savoir-être (prise de parole, management, communication relationnelle, etc.), ou encore d’un savoir (l’anglais, la comptabilité, l’architecture etc.).

Les statuts des formateurs

  • Salarié :
    Le statut de salarié, bien que de plus en plus rare, permet au formateur de bénéficier d’une sécurité de son emploi au sein du centre de formation. Mais pour être rentable aux yeux de son employeur, le formateur devra faire preuve d’une grande polyvalence et assurer un grand nombre de formations.
  • Vacataire occasionnel :
    Le vacataire – ou le formateur occasionnel – effectue des formations à destination d’établissements d’enseignement, d’entreprises ou d’organismes, sans passer par un centre de formation. La durée de son activité ne peut pas dépasser 30 jours car ses prestations sont réalisées dans le cadre d’un service organisé en contrepartie d’une rémunération(2). Au-dessus du nombre d’heures plafonnées, le formateur doit se déclarer et donc payer des charges.
  • Portage salarial :
    Le portage permet au formateur de travailler à son compte, tout en étant salarié. La société porteuse garantit un statut de salarié à son formateur, qui s’affranchit alors de certaines obligations, comme la gestion de tâches administratives, la réalisation de devis et facture, ou encore de la comptabilité.
    Ce statut n’oblige pas au formateur de disposer d’un numéro d’immatriculation car c’est la société de portage salarial qui est déclarée, et qui dispose d’un numéro d’agrément.
  • Indépendant :
    À l’inverse des trois autres statuts, l’indépendant travaille à son compte et gagne en flexibilité dans son travail, en ayant le choix de travailler avec qui il le souhaite, quand il souhaite, et sur les sujets qui l’intéressent. Il doit en revanche s’acquitter des tâches que le statut d’indépendant (en autoentrepreneur ou en société) implique, comme notamment le démarchage commercial qui correspond à une importante charge de travail lié à ce statut.

Avantages et risques liés au métier de formateur

Le nombre de formateurs augmente chaque année en France notamment grâce aux avantages et bénéfices liés à la fonction. Environ 80 000 Français trouvent leur compte à travers cette passion pour l’enseignement, et la tendance n’est pas près de s’inverser. Il faut cependant prendre soin de bien se renseigner afin de se prémunir des risques inhérents à la profession.

Une des principales raisons qui poussent les gens à se lancer dans la formation, est l’attrait pour l’enseignement et l’apprentissage. Car en étant formateur, c’est l’envie de transmettre qui prévaut, ainsi que le sentiment d’exercer une activité valorisante et utile.

En ce qui concerne la rémunération, le chiffre d’affaires moyen pour un formateur indépendant avec quelques années d’expérience oscille autour de 30 000 € brut. Il y a quelques formateurs qui dépassent la barre des 60 000 € brut, mais il s’agit en général de profils reconnus pour leur expertise dans un domaine bien spécifique, et qui disposent d’un réseau très solide.

Étant un métier en pleine expansion, la compétition est importante et les emplois de formateur sont soumis à une certaine précarité, en particulier pour les formateurs débutants. Les organismes de formations quant à eux recrutent en fonction de leurs besoins, et sont de plus en plus timides pour recruter en CDI.

Certaines difficultés relèvent parfois de questions d’insertion, de perspective de carrière, mais aussi de fatigue ou de stress ressentis(3)

Il existe des solutions pour rester informé des évolutions de la fonction de formateur, ou encore faire face aux risques du métier, comme par exemple se renseigner auprès d’un conseiller ou découvrir les garanties d'assurances spécifiques pour votre métier d'enseignant.

Avez-vous aimé cet article ? 5 4 3 2 1