Conduite accompagnée : tout savoir avant de s’installer au volant !

Avec un âge minimum requis de 15 ans pour s’inscrire à la conduite accompagnée, les jeunes ont alors 3 ans pour pratiquer la conduite et devenir des conducteurs expérimentés et responsables. Faisons le point sur les modalités et le fonctionnement de la conduite accompagnée, avec un zoom sur les assurances.

Les conditions à réunir pour pratiquer la conduite accompagnée

Pour mettre en place l’apprentissage anticipé de la conduite (AAC) - aussi appelé conduite accompagnée -, plusieurs conditions doivent être réunies. Tout d’abord, le candidat doit être âgé de 15 ans ou plus lors de son inscription à l’auto-école. Son représentant légal doit avoir donné son accord, ainsi que l’assureur du véhicule.

L’accompagnateur doit être titulaire du permis B depuis au moins 5 ans et ne jamais avoir eu d’annulation ou d’invalidation du permis dans les 5 années précédentes. Il doit avoir l’accord de son assurance auto pour la conduite du ou des véhicules utilisé(s) au cours de la conduite accompagnée. À cette fin, une extension de garantie s’avèrera peut-être nécessaire selon son contrat.

L'accompagnateur est mentionné dans le contrat signé avec l’auto-école. Sachez qu’il est cependant possible d’avoir plusieurs accompagnateurs, hors du cadre familial.

Conduite accompagnée : fonctionnement et déroulé

La formation à la conduite accompagnée comprend deux étapes.

La première phase de la formation initiale dans une auto-école comprend une partie théorique et une partie pratique.

La partie théorique s’organise autour de séquences de tests et entraînements à l’épreuve théorique générale du permis de conduire, tandis que la partie pratique propose un volume minimum de 20 heures de formation, dont au moins 15 heures sur les voies ouvertes à la circulation.

La deuxième phase touche à la conduite anticipée avec un accompagnateur.

D’une durée de 1 à 3 ans, elle commence par un rendez-vous avec le candidat, le moniteur et au moins l’un des accompagnateurs, lors duquel le moniteur donne des conseils et remet un guide à l'accompagnateur. Toute la phase de conduite accompagnée est ponctuée de rendez-vous pédagogiques avec l’auto-école.

Pour pratiquer la conduite accompagnée, un contrat doit obligatoirement être mis en place par l’auto-école. Ce document précise notamment le programme, le déroulement de la formation, le prix et les prestations administratives, ainsi que les obligations de chacun.

Tout au long de la conduite accompagnée, les objectifs de la formation et le résultat des évaluations doivent être mentionnés dans le livret d’apprentissage.

Les règles de la conduite accompagnée

Voici les principales règles à respecter pour une conduite accompagnée efficace et sereine :

  • conduire pendant 1 an minimum ;
  • parcourir 3 000 km minimum ;
  • conduire en France uniquement (pas de conduite à l’étranger) ;
  • alterner conduite sur le réseau routier et autoroutier ;
  • respecter les limites de vitesse :
    • 110 km/h sur les sections d'autoroute où la vitesse est limitée à 130 km/h,
    • 100 km/h sur les autres sections (routes à deux chaussées séparées par un terre-plein central),
    • 80 km/h sur les autres routes,
    • 50 km/h dans les agglomérations ;
  • apposer un disque « conduite accompagnée » à l’arrière de son véhicule ;
  • équiper son véhicule de deux rétroviseurs latéraux.

Le saviez-vous ?

En cas de contrôle par les forces de l’ordre, l'apprenti conducteur devra présenter le livret d’apprentissage et le document de l’assurance.

Fin de la conduite accompagnée et passage du permis de conduire

Au terme de sa formation, le candidat peut se présenter dès l’âge de 17 ans et demi aux épreuves pratiques du permis de conduire.

En cas de succès, il pourra commencer à conduire dès le premier jour de sa majorité (et devra toujours conduire avec son accompagnateur jusqu’à l’âge de 18 ans).

Le jeune conducteur dispose ensuite du permis probatoire pour une durée de 2 ans, contre 3 ans s’il n’avait pas appris la conduite de manière anticipée.

Le coût moyen de la conduite accompagnée

Le coût du permis de conduire est généralement plus avantageux lorsqu'on opte pour la conduite accompagnée plutôt que pour une formation traditionnelle.

Le coût d’un permis traditionnel est souvent compris entre 1 500 et 1 700 euros (mais peut grimper à 2 000 euros à Paris par exemple), tandis qu’un permis avec conduite accompagnée coûte généralement 1 000 à 1 300 euros.

Cette différence s'explique notamment par le nombre d’heures de formation moins important pour les candidats en conduite accompagnée : il leur faudra 20 à 26 heures de conduite, alors que les élèves passant le permis de manière traditionnelle devront conduire en moyenne 35 heures.

Le taux de réussite des candidats ayant suivi la conduite accompagnée est aussi un facteur à prendre en compte, puisqu’il est souvent plus élevé. En réussissant mieux leur permis de conduire, les élèves prennent moins d’heures de conduite et le coût total de leur permis est donc plus bas.

Le coût moyen de la conduite accompagnée en détails :

  • Pour passer le code, il faudra déjà compter 300 à 400 euros.
  • Divers rendez-vous pédagogiques ont lieu avant de commencer la formation puis pendant, avec un coût de 75 à 100 euros.
  • On estime que les candidats en conduite accompagnée prendront en moyenne 9 heures de conduite en moins que ceux en formation traditionnelle. Avec le prix moyen d’une heure de conduite à 43 euros, on estime l'économie à 387 euros.
  • Ajoutez enfin des frais de dossier, allant de 50 à 100 euros.

Pour faire un choix éclairé sur la formation qui vous convient réellement, renseignez-vous également sur la conduite supervisée et son tarif.

L’assurance conduite accompagnée

Dès la mise en place de la conduite accompagnée, l'accompagnateur doit être désigné sur un contrat auto. Il doit n’avoir déclaré aucun sinistre responsable avec faute grave de conduite au cours des 24 derniers mois (conduite sous l'emprise de l’alcool ou de drogues, conduite pendant une suspension ou une annulation du permis de conduire, etc.).

Dans le cadre de la conduite accompagnée, l’accompagnateur doit déclarer cet apprentissage à son assureur afin d'obtenir une extension de garantie et confirmer l’assurance conduite accompagnée. Celle-ci est accordée sans surprime, mais la franchise peut être augmentée en cas de sinistre responsable.

L’assurance pour la conduite supervisée

La conduite supervisée désigne la conduite des personnes majeures souhaitant acquérir une expérience de conduite plus importante avant le passage de l’épreuve de conduite. Cela peut aussi concerner les élèves ayant échoué à l’épreuve pratique du permis de conduire.

Ce type de conduite est généralement permis par son assurance. Si ce n’est pas le cas, il faut demander à son assureur une extension de garantie sans surcoût. Cette demande peut se faire dès l’inscription de l’apprenti conducteur à l’auto-école, même si la phase de conduite supervisée n’a pas encore démarré. Une fois ce nouveau risque accepté, l’assureur modifie le contrat d’assurance auto par un avenant, où le nom du nouveau conducteur en apprentissage est mentionné. Ce dernier peut alors bénéficier des garanties prévues au contrat.

Attention ! Si l’accompagnateur a été condamné pour certains délits avec faute grave de conduite, l’assureur peut refuser d’accorder cette garantie. Il en va de même si l’assureur estime que la conduite de l’apprenti présente un risque trop élevé.

Quelle assurance pour un jeune conducteur après la conduite accompagnée ?

Lorsqu’il obtient son permis de conduire, le jeune conducteur se voit délivrer par son auto-école une attestation de fin de conduite accompagnée.

Ensuite, plusieurs options sont possibles :

1/ Le jeune conducteur peut être déclaré comme conducteur secondaire sur le contrat d’assurance du véhicule familial. Dans ce cas-là, une surprime est appliquée, qui sera réduite de moitié chaque année (si le conducteur n’a pas d’accident responsable) jusqu’à disparaître après 3 années.

2/ Il peut souscrire son propre contrat d’assurance auto. De manière générale, un conducteur ayant effectué la conduite accompagnée sera plus expérimenté sur la route, moins novice… un tel profil sera rassurant pour l’assureur. En remettant son attestation à l’assureur, il peut alors obtenir un tarif préférentiel pour son assurance auto comme une réduction de prime d’assurance auto, voire une suppression de la surprime « conducteur novice ».

Quels sont les avantages GMF en conduite accompagnée ?

Chez GMF, aucune surprime est appliquée à la conduite accompagnée, la conduite supervisée ou la conduite encadrée : l’extension de garantie est appliquée dès la demande de l’accompagnateur. En outre, les jeunes conducteurs ayant pratiqué la conduite accompagnée peuvent bénéficier d’un tarif préférentiel, qui peut aller jusqu’à la suppression de la surprime « conducteur novice ».

En savoir plus sur l’assurance auto GMF

Que passe-t-il lors d’un accident en conduite accompagnée ?

L’accompagnateur de l’apprenti conducteur est responsable de sa conduite.

Si un accident - avec ou sans dommages - se produit, et si c’est l’apprenti conducteur qui en est responsable - partiellement ou entièrement -, le malus sera appliqué à l’accompagnateur, comme s’il avait eu l’accident.

C’est pourquoi il est important de déclarer la conduite accompagnée auprès de son assureur avant de confier le volant, et de veiller à ce que le conducteur novice soit à l’aise.

FAQ

Comment assurer un jeune conducteur sur ses parents ?

Dans le cadre de la conduite accompagnée, l’accompagnateur doit impérativement disposer d’une assurance auto. Avant de débuter la conduite accompagnée, il doit en informer son assureur et solliciter une extension de garantie afin d’ajouter le jeune conducteur au contrat. L’accompagnateur doit être titulaire du permis de conduire depuis au moins 5 ans sans interruption, et par ailleurs n’avoir déclaré aucun sinistre responsable avec faute grave de conduite au cours des 24 derniers mois.

Comment remplir une demande d'extension de garantie conduite accompagnée ?

Le plus souvent, une demande d’extension de garantie conduite accompagnée se fait par courrier. Il faut préciser le nom et prénom de l’apprenti, la date du début de son apprentissage, le nom et l’adresse de l’auto-école, le numéro du livret d’apprentissage. Il faut également préciser le véhicule avec lequel aura lieu l’apprentissage (marque, modèle, immatriculation), et mentionner toutes les informations concernant l'accompagnateur.

Quelle assurance pour la conduite accompagnée ?

Aucune assurance dédiée n’est attendue pour pratiquer la conduite accompagnée. L’accompagnateur peut simplement contacter son assureur afin de l’informer de l’apprentissage de la conduite et demander une extension de garantie sur son contrat d'assurance auto en cours.

Qui prend l'amende en conduite accompagnée ?

En cas d’accident ou sinistre, c’est l’accompagnateur qui est tenu pour responsable. Il en va de même pour les infractions au code de la route : si une amende est appliquée, c’est l’accompagnateur qui devra la régler. C’est donc le solde de points de l’accompagnateur qui diminuera et son permis de conduire qui sera suspendu si applicable.

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