Trace Ta Route avec Max : le jeu « En voiture les mômes ! », remporte la 8ème édition

Pourquoi avez-vous décidé de participer à ce projet ?   

Avant d’entendre parler du concours, j’avais déjà dans l’idée de faire travailler les enfants sur la création d’un jeu. Grâce au soutien de notre directrice Valérie Pommies, nous avons mis en place un partenariat avec la ludothèque du quartier Saint-Esprit où se situe notre école. Lorsque l’un de mes collègues m’a parlé de Trace Ta Route avec Max, j’ai sauté sur l’occasion ! Je me suis connectée au site et nous nous sommes inscrits en octobre. 

Comment ont réagi les enfants ? 

Ils se sont montrés très enthousiastes ! Nous avions déjà eu une intervention liée à la prévention routière avec la police municipale. Ils étaient donc sensibilisés au sujet et à l’aise avec ce thème. 

Quelles ont été les différentes étapes du projet ? 

Il y en a eu beaucoup ! Nous avons d’abord consacré une longue période à la découverte de jeux qu’ils ne connaissaient pas. Avec l’aide de la ludothèque, ils ont pu découvrir et se familiariser avec d’autres univers, d’autres règles, d’autres mécaniques. 

Le concept de votre jeu s’est alors peu à peu dessiné ? 

Oui. À la suite de cette période, chacun a proposé une idée de jeu et nous les avons affichées en classe. Petit à petit, au fil des discussions, nous en avons éliminé beaucoup et avons finalement décidé d’imaginer un parcours type jeu de l’oie, auquel nous avons rajouté des questions et des obstacles. Le principe du jeu est simple : à la sortie de l’école, plusieurs élèves se donnent rendez-vous dans un parc d’attraction. Durant leur trajet, ils sont confrontés à des situations liées aux risques routiers. Le premier qui arrive à destination a gagné. 

Le trajet des participants se déroule sur route ? 

Oui, et les pions sont des voitures. Mais les questions abordent des problématiques qui parlent à tous les usagers de la route, automobilistes, cyclistes, piétons. Les élèves ont travaillé en groupes pour imaginer ces questions : progressivement, ils ont intégré des cartes « pénalité-récompense », des bonus/malus, qui donnent toute sa dynamique ludique au jeu.  

Humainement, ce travail collectif a permis de faire grandir les enfants ? 

Absolument. Cette expérience était riche car tous ensemble, ils ont pu faire aboutir leur projet. Il y a eu des débats, des discussions et argumentations. Ils ont appris d’eux-mêmes et des autres. Ils ont découvert l’écoute, la tolérance, la cohésion, la collaboration.  

Et d’un point de vue pédagogique ? 

Le projet a été très formateur. L’étape la plus importante a été de tout mettre au propre : rédiger les règles du jeu, les tester et tracer le parcours. On a acheté un plateau vierge et on s’est mis à dessiner le parcours. À partir de là, ils ont fait preuve de beaucoup de soin et de rigueur. Les rôles se sont répartis, entre la rédaction des règles, des cartes, les illustrations, le choix du titre du jeu selon les talents et les compétences de chacun.

Vous avez été informée de votre victoire le 13 mai dernier ? 

Oui, nous étions ravis et tellement fiers pour la classe ! Les enfants vont voir leur jeu réalisé par un éditeur professionnel. C’est formidable ! Là encore, l’enseignement est grand : l’énergie, le collectif, tout cela paye. C’est important pour les enfants de réaliser que l’effort a des répercussions très concrètes et très valorisantes. 

Pour conclure, que retenez-vous de l’expérience ? 

Ce projet transversal nous a permis de travailler de nombreuses compétences scolaires et sociales. Les élèves ont appris grâce à l’expérimentation, à la création et la confrontation. On a produit de l’écrit, abordé des notions morales et civiques, parlé de citoyenneté. Ils se sont investis avec plaisir et intérêt et ont réalisé tout ce qui se cachait derrière cet objet du quotidien qu’est le jeu. L’un d’entre eux m’a dit : jamais plus je ne jouerai comme avant ! Gagner le concours est une très belle récompense.