Protégez votre famille en cas d’accident corporel de la vie quotidienne

Baignades, attention danger !

Famille sur la plage au bord de l'eau

À la piscine comme en milieu naturel, le risque de noyade est fréquent. De juin à août 2021, 1 119 noyades ont été recensées, dont 250 mortelles(1). Certaines auraient sans doute pu être évitées si des précautions avaient été prises…  

Quelles mesures de prévention?

En matière de prévention, la vigilance est le maître-mot a fortiori quand il s’agit de la sécurité des enfants. Ils peuvent en effet se noyer en moins de trois minutes, dans seulement vingt centimètres d’eau et sans un bruit. Une surveillance de tous les instants reste donc la priorité, qu’ils sachent nager ou non, qu’ils se trouvent dans l’eau ou non. Il ne faut pas omettre de les équiper d’un matériel adapté à leur âge et à leur taille en piscine comme en milieu naturel :

  • une bouée siège pour les 6 mois à 3 ans
  • une bouée classique pour les 3 à 5 ans
  • les brassards conviennent également à tous les enfants de plus de 2 ans

Veillez à ce que ces bouées portent le marquage CE et la norme NF 13138-1.
Après 5 ans, ils pourront apprendre les rudiments de la natation. Sachez néanmoins que 5,2 % des 15-25 ans déclarent encore ne pas savoir nager. 

Apprendre les bons gestes dès le plus jeune âge

Le risque de noyade est pris très au sérieux par les autorités. Ainsi, le gouvernement a lancé en 2019 un dispositif gratuit pour les écoliers, afin de lutter contre ces accidents. Cette formation du nageur, proposée par le ministère des Sports, s’articule autour de quatre phases et offre un apprentissage de la natation dès le plus jeune âge.
Pour les enfants de 4 à 6 ans et non-nageurs, le programme « Aisance aquatique », disponible dans le temps scolaire et hors temps scolaire, a pour objectif de leur offrir une expérience positive de l’eau. Au cours de huit séances de quarante minutes, ils apprennent progressivement à s’adapter au milieu aquatique : entrer et sortir de l’eau, s’immerger, se laisser flotter, se déplacer sur dix mètres sans appui terrestre, appréhender la profondeur…
Le programme « J’apprends à nager », disponible uniquement sur le temps périscolaire et extrascolaire, est dédié aux jeunes de 6 à 12 ans, et s’échelonne sur dix séances d’une heure. Ils apprennent alors à être autonomes dans les divers milieux aquatiques et à prendre conscience de leurs compétences et de leurs limites afin d’assurer leur propre sécurité. À l’issue de ce programme, ils doivent valider onze critères tels que « entrer dans l’eau en chute arrière », « s’ancrer de manière sécurisée sur un élément fixe et stable » ou encore « franchir en immersion complète un obstacle sur une distance de 1,5 mètre ». Après cette évaluation, une attestation du savoir-nager en sécurité (ASNS) leur est remise.

Un dispositif qui devrait s’étendre aux adultes et aux séniors, quand on sait que 35,3 % des plus de 65 ans déclarent ne pas savoir nager. 

Les CRS nageurs sauveteurs veillent sur vos vacances 

Cette année, et comme tous les ans depuis 1958, quelques trois cents CRS nageurs sauveteurs sont déployés sur une soixantaine de communes du littoral. Du 1er juillet au 28 août, leurs missions consistent à la surveillance d'espaces de baignade autorisée et des plages en cas d'attaques terroristes, ainsi qu’au sauvetage en mer. Mais ce n’est pas tout : ils sont aussi responsables de la prévention des risques de noyades et des dangers du soleil.
 

Découvrez le quotidien d’un CRS

Les séniors : une population à risque

Entre juin et août 2021, 37 % des noyades concernaient les plus de 65 ans, dont 35 % d’entre elles ont été suivies d'un décès(1). Cette population particulièrement à risque doit donc veiller à se mouiller la nuque en entrant dans l’eau pour éviter les malaises, une des premières causes des accidents. Il leur est également conseillé de ne pas se baigner trop longtemps, a fortiori dans des milieux trop risqués. Il est par ailleurs préférable qu’ils soient accompagnés.
Cette dernière recommandation concerne bien évidemment l’ensemble des vacanciers car les mers et les océans peuvent s’avérer hostiles pour tous.

Attention aux dangers en milieu naturel…

Dans le Sud-Ouest, la vague « shore break » cause de nombreux accidents en produisant des brisants dévastateurs. C’est la première cause des interventions des Secours dans la région. Le rouleau s’abat d’un coup et ramène violemment au sol le nageur imprudent.
Bien que la Méditerranée soit souvent qualifiée de mer d’huile, s’y baigner peut toutefois comporter quelques risques, notamment lorsqu’il y a de la houle, que l’on doit aux vents du sud. Cela engendre des vagues très rapprochées et très dangereuses, pouvant atteindre jusqu’à 1,50 mètre de haut.
Sur le littoral aquitain, et sur certaines côtes de Bretagne ou de la Manche, les nageurs doivent particulièrement prêter attention aux baïnes. Ce sont des grandes piscines naturelles où de violents courants se créent lorsqu’elles sont recouvertes par la marée. Il est possible de les repérer car elles se présentent sous une zone d'eau calme où les vagues ne déferlent pas et la couleur de l'eau y est plus sombre. Attention, elles ne se trouvent pas toujours au même endroit ! Se baigner en zone surveillée reste ainsi la meilleure option pour les éviter.
Et plus généralement, sur toutes les plages de la côte Ouest, il vaut mieux anticiper l’heure des marées et connaître leur amplitude ou coefficient afin d’éviter de se retrouver coincés quelque part.
 

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Si votre habitation comporte une piscine ou un jacuzzi, vous devez la déclarer afin de bénéficier des garanties responsabilité civile. En cas d’accident, GMF vous couvrira et assurera la défense de vos intérêts.

…et à la piscine

Évidemment à la piscine, pas de vague, ni de houle mais d’autres dangers guettent les nageurs les moins aguerris. Quelques précautions permettent d’assurer la sécurité de tous.
Équipez votre piscine d’un dispositif de sécurité, conforme à la norme Afnor. Si le bassin est totalement ou partiellement enterré, vous avez l’obligation d’installer a minima un des quatre équipements suivants :

  • une barrière de protection (norme NF P90-306) : pour que celle-ci soit bien sécurisée, elle devra être équipée d’une porte avec verrouillage automatique ;
  • un système d'alarme sonore (alarme d'immersion informant de la chute d'un enfant dans l'eau ou alarme périmétrique informant de l'approche d'un enfant du bassin) ;
  • une couverture de sécurité : elle doit être résistante et assez lourde pour qu’un enfant ne puisse pas la soulever(2) ;
  • un abri qui recouvre intégralement le bassin.

Ces dispositifs conviennent également aux piscines hors-sols, car bien que non-obligatoires dans ce cas-là, ils sont indispensables pour passer des vacances sereines.
Une fois la baignade terminée, n’oubliez pas de retirer du bassin tous les jouets ou objets qui tenteraient les enfants. Remettez en place le dispositif de sécurité et retirez l’échelle pour condamner l’accès.
 

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Sébastien Maire, professeur d'EPS au collège Pablo Picasso à Vallauris (06) et copilote de « Phobie 360° » : « Les phobies peuvent provoquer des noyades »

Quel est le principe de « Phobie 360° » ?  

L'idée est de faire vivre à l'élève qui présente des phobies aquatiques telles que l’ablutophobie (peur d'avaler de l'eau et de se noyer) et l'aquaphobie (peur de l'eau en tant qu'élément et milieu), une succession de stress via un casque de réalité virtuelle. Nous le soumettons à des scénarii de plus en plus anxiogènes afin de provoquer un pic émotionnel, puis nous entrons dans une phase de relaxation et d'accompagnement pour l'aider à stabiliser ses émotions.

 

Comment vous est venue l'idée ?  

Nous avons remarqué avec mes collègues, Régis Fayaubost et Lionel Roche, que sur les quelques 150-170 élèves de 6ème qu'accueille chaque année notre établissement, une cinquantaine ne savait pas nager et une dizaine présentait des blocages liés à des phobies. De plus, en tant que formateur académique, j'ai intégré un groupe de réflexion sur les outils numériques, notamment sur les usages innovants des casques de réalité virtuelle. De nombreux domaines utilisent déjà ces technologies (médecine, transport aérien, culture etc.) en lien avec des phobies, comme la peur des aiguilles, de prendre l'avion ou de s'exprimer en public par exemple.

 

Les phobies peuvent-elles être des facteurs de noyade ?  

Absolument. L'analyse de causalité des accidents par noyade montre que certaines surviennent chez des nageurs d'un bon niveau. En effet, le stress généré par une situation imprévue ou redoutée est énergivore et empêche de mettre en œuvre les bonnes attitudes pour se sauver (cas des baïnes par exemple).

 

Êtes-vous satisfaits des résultats de « Phobie 360° » ?  

Depuis sa mise en service, il y a trois ans et demi, les succès sont là. Au vu de ces bons résultats, nous allons élargir les publics ciblés, aux étudiants et aux personnes âgées. Et grâce au soutien du ministère de l’Éducation nationale, nous projetons de diffuser cette méthodologie « formatrice » sur tout le territoire d'ici la fin de l'année !
 

 

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