Prévention routière piétons : partager la rue en toute harmonie

Les piétons sont les usagers des trottoirs ou de la chaussée qui circulent à pied. Les usagers qui poussent à la main un vélo sont aussi considérés comme des piétons, tout comme les usagers handicapés en chaise roulante, les skateboards et les trottinettes manuelles (non électriques).

Acteurs essentiels de la mobilité urbaine, ils jouissent de droits spécifiques, mais sont également soumis à des devoirs pour assurer leur sécurité et celle des autres usagers de la route. Respecter ces droits et devoirs est essentiel pour maintenir un partage harmonieux de l'espace public. Les piétons bénéficient de protections légales, mais ils ont aussi la responsabilité de se conformer aux règles de la circulation et de faire preuve de vigilance.

La priorité au piéton est un principe fondamental de la sécurité routière et vise à protéger les usagers les plus vulnérables. Il est obligatoire pour les conducteurs de céder le passage aux piétons lorsqu'ils traversent sur des passages piétons marqués. Cette règle s'applique également lorsque les piétons marquent clairement leur intention de s’engager dans la traversée de la chaussée ou lorsqu’ils circulent dans une aire piétonne. De même, lorsqu’ils circulent dans une « zone de rencontre » ou dans une voie verte, qui est une route exclusivement réservée à la circulation d’usagers non motorisés.

Le non-respect de cette priorité peut entraîner des sanctions pour les automobilistes, comme des amendes et des points de pénalité sur le permis de conduire. En outre, cette obligation de laisser passer les piétons ne se limite pas uniquement aux zones urbaines, elle s'étend également aux zones rurales et aux routes moins fréquentées. En respectant cette règle, les conducteurs contribuent à réduire les accidents et à promouvoir une cohabitation plus sécurisée et respectueuse entre tous les usagers de la route. Attention, certaines voies sont interdites aux piétons, comme les autoroutes et les voies express.

En tant qu'usagers vulnérables de la route, les piétons doivent adopter plusieurs précautions pour assurer leur propre sécurité et celle des autres. Tout d'abord, traverser uniquement aux passages piétons et respecter les feux de signalisation, même lorsque la route semble dégagée. Toujours vérifier les deux côtés de la route avant de traverser, même sur un passage piétons, et faire preuve de prudence en présence de véhicules qui pourraient ne pas s'arrêter. Identifier les zones de circulation à croisements multiples et y redoubler de prudence.

Les piétons doivent marcher sur les trottoirs et ne pas succomber à l’appel du chemin le plus court.

Ils doivent également éviter d'utiliser des écouteurs ou de regarder leur téléphone lorsqu'ils marchent ou traversent, afin de rester pleinement attentifs à leur environnement.

La visibilité est un élément essentiel pour la sécurité des piétons, particulièrement dans des conditions de faible luminosité ou de mauvais temps. Porter des vêtements clairs ou réfléchissants, surtout la nuit, au crépuscule ou à l'aube, augmente les chances d'être vu par les conducteurs. L'utilisation d'accessoires réfléchissants, tels que des brassards, des bandes réfléchissantes sur les sacs à dos ou des chaussures avec des éléments réfléchissants, peut accroître la visibilité jusqu'à 150 mètres. Pour les enfants, il est particulièrement important de les équiper de cartables ou de vêtements avec des éléments réfléchissants. Il est recommandé d’éviter de marcher dans les angles morts des véhicules et de privilégier les zones bien éclairées.

Avec l'essor des nouvelles formes de mobilité, la question est de savoir si les utilisateurs d'engins de déplacement personnel (EDP) sont considérés comme des piétons. La réponse varie selon que l’engin de déplacement est motorisé ou non. S’il n’est pas motorisé (EDP), comme un skateboard, trottinette ou des rollers, leurs usagers sont considérés comme piétons. Motorisés (EDPM), comme les trottinettes électriques, les gyropodes ou les hoverboards, ils forment une catégorie distincte d'usagers de la route, soumise à des règles spécifiques : interdictions de circuler sur les trottoirs, vitesse maximale autorisée

Les seniors sont un groupe particulièrement vulnérable parmi les piétons, en raison des risques liés au vieillissement. Avec l'âge, plusieurs facteurs peuvent affecter leur sécurité sur la voie publique. La diminution de l'acuité visuelle et auditive peut réduire leur capacité à percevoir les dangers imminents. Les réflexes ralentis et la perte de mobilité peuvent augmenter le temps nécessaire pour traverser une rue, les exposant plus longtemps aux risques. De plus, la fragilité accrue des os rend les conséquences des chutes ou des accidents potentiellement plus graves.

Redoubler d’attention sur les passages piétons, regarder et annoncer par des gestes aux conducteurs ses intentions et privilégier les heures plus calmes sont de bons réflexes pour être plus en sécurité.

Les enfants sont les usagers les plus vulnérables, par leur comportement imprévisible, leur petite taille et leur appréhension incomplète de la notion de danger. Une éducation à la sécurité routière pour les enfants est capitale pour garantir leur protection et instaurer des habitudes de comportement sécuritaire dès le plus jeune âge. En leur enseignant les règles de base, comme traverser aux passages piétons, attendre le feu vert et regarder des deux côtés avant de traverser, ils ont les outils nécessaires pour naviguer en toute sécurité dans l'environnement urbain.

L'APER (Attestation de Première Éducation à la Route) peut jouer un rôle important dans la sécurité des piétons. En sensibilisant dès le plus jeune âge aux dangers de la route et en enseignant des comportements sécuritaires, elle contribue à développer leur autonomie et leur responsabilité en tant que piétons. L'éducation dispensée par l'APER est adaptée à l'âge des enfants et vise à leur fournir les compétences nécessaires pour naviguer en toute sécurité dans l'espace urbain, en intégrant des règles fondamentales comme traverser aux passages piétons et respecter les feux de signalisation.

Lorsque l'heure recule ou avance, les habitudes de circulation et de visibilité changent, ce qui peut entraîner une augmentation des accidents, notamment pour les piétons. Par exemple, le passage à l'heure d'hiver, qui entraîne des nuits plus longues, peut réduire la visibilité des piétons et augmenter les risques de collisions avec des véhicules. De plus, le changement d'heure peut perturber les rythmes biologiques des individus, affectant leur vigilance et leur capacité à réagir rapidement. Adaptez son allure, respecter les distances de sécurité, anticipez les obstacles et les dangers… Et si vous avez une voiture, suivez nos conseils pour conduire la nuit en toute sécurité.