Policier, un métier en forte évolution depuis 20 ans

Le métier de policier consiste à garantir l’ordre public. Derrière cette évidence, sa situation a beaucoup changé depuis 20 ans : féminisation, amélioration de la formation et des carrières, progrès scientifiques, lutte contre le terrorisme…

Les quelque 140 000 agents de la police nationale (gardiens de la paix, officiers de police, commissaires…) veillent à la sécurité des biens et des personnes. Leurs profils comme leurs missions ont fortement évolué. 

Une féminisation progressive dans la police

De plus en plus de femmes exercent le métier de policier. Tous services confondus, elles représentent 27,3% des effectifs. On est loin des campagnes de recrutement d’il y a 30 ans évoquant « La police, un métier d’homme » ! Le concours des gardiens de la paix n’est ouvert aux femmes que depuis 1979. Cette année-là, elles représentent 3,3% des élèves gardiens de la paix contre 25% aujourd’hui.
24,7% des commissaires et 24,2% des officiers sont des femmes.

Des gardiens de la paix mieux formés

Pour le concours de gardiens de la paix (2/3 des effectifs de la police), le bac est requis depuis janvier 2005, en application de la loi de 23 septembre 2004 réformant les corps et les carrières. Quatre grades sont créés : gardien de la paix, brigadier, brigadier-chef et brigadier-major de police. La formation dure 12 mois avec plusieurs stages.

A côté de ce recrutement par concours existe, depuis 1997, un dispositif permettant d’embaucher des agents contractuels, les adjoints de sécurité. Cette voie d’accès participe à « la promotion de l’égalité des chances » pour les métiers de la police.

Une spécialisation de la Police Nationale

Le mouvement de modernisation de la police nationale se traduit notamment par la création de nouvelles structures spécialisées : les groupes d'intervention de la police nationale (GIPN), le RAID ou les offices centraux d’investigation dans des domaines particuliers.       

Une gestion plus adaptée des personnels

La réforme des corps et carrières, déjà marquée en 1995 par la refonte des corps, résulte de plusieurs protocoles d'accord signés avec les syndicats : commandants (2007), gradés et gardiens de la paix (2008), commissaires (2009). Résultat : un train important de mesures d'effectifs, de repyramidage des corps et de revalorisation des grilles indiciaires et des régimes indemnitaires.

Pour les gradés et gardiens de la paix, la réforme s'est traduite par plusieurs mesures statutaires afin de renforcer l'encadrement.

Un mauvais climat social dans la Police

Un référé de la Cour des comptes de mars 2015 juge que les réformes « coûteuses » mises en œuvre de 2004 à 2012 pour accélérer le déroulement de carrières « ont manqué d’une vision stratégique ». Elles auraient même privé une partie des policiers de « perspectives de carrières ».

Au même moment, le premier baromètre social de la police, réalisé par le ministère de l’Intérieur, révèle que seulement 16% des policiers sont satisfaits de leurs possibilités d'avancement. 82% jugent mauvais le climat social dans la police et 94% parlent même de «malaise».

Néanmoins 67% des agents se disent satisfaits de leur métier.

Davantage de policiers municipaux

Le nombre de policiers municipaux a doublé en 20 ans en atteignant aujourd’hui 20 500 agents, dont 16% de femmes. Ils ont connu une professionnalisation accrue de leur métier et de leur carrière. 39,5% d’entre eux sont équipés d'armes de catégorie B.

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