Les séniors colonne vertébrale de la vie associative

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La France compte près d’1,5 million d’associations s’appuyant sur les dons et le bénévolat pour fonctionner. Avec les jeunes actifs de 25 à 34 ans, les plus de 65 ans sont les plus engagés. Un combo gagnant-gagnant pour ces établissements et les séniors !

Toujours actifs !

Après avoir quitté le monde du travail, les séniors n’en sont pas moins actifs ! Certains décident de voyager, de s’occuper de leurs petits-enfants ou… de s’engager dans une association. Selon une étude publiée en novembre 2022 pour le Secrétariat d’État chargé de l'Économie sociale et solidaire et de la Vie associative, 54 % des plus de 65 ans soutiennent une association, dont la moitié en donnant de leur temps. Les séniors sont un support précieux pour ces organisations.

Les séniors, un public disponible

« Dans les associations, nous avons l’habitude de dire que les séniors sont notre colonne vertébrale », explique Anthony Moine, directeur de la Vie associative chez Habitat et Humanisme. Et ce, pour plusieurs raisons. « Ils ont une disponibilité importante notamment en journée et en semaine et la capacité de se mobiliser sur la durée ». Bertrand Chauvet, bénévole dans la même structure, confirme avoir attendu sa retraite pour s’engager car son travail l’amenait à beaucoup voyager.

Sur le terrain, cette disponibilité des séniors se traduit par un « très fort engagement au sein de l’association », constate Béatrice Couturier, responsable SI RH aux Restos du Cœur. Ce public possède également un autre atout : une longue vie d’apprentissage.

« Les séniors, particulièrement les jeunes séniors en début de retraite, possèdent des aptitudes professionnelles, des habitudes de travail qui sont extrêmement intéressantes en matière de compétences et de savoir-être », poursuit Anthony Moine. Même s’ils ne possèdent pas les bonnes compétences pour une mission, ils ont toujours « la volonté de bien faire et sont motivés pour apprendre », observe Béatrice Couturier.

Se sentir utile et rompre l’isolement

« Dans l’association, on dit souvent qu’on vient soutenir une cause », remarque Anthony Moine. « Ces bénévoles séniors cherchent à développer un réseau relationnel, vivre des temps de rencontres avec d’autres personnes, acquérir de nouvelles compétences ou mettre les leurs au service d’une association. »

Se sentir utile en s’engageant pour une cause est souvent cité en premier. « J’ai totalement été embarquée par la cause défendue par Habitat et Humanisme », témoigne Alix Guibert, vice-présidente de l’association. « Je venais du monde de l’économie et de la finance et j’étais convaincue que la finance pouvait être un vecteur de solidarité ». Bertrand Chauvet confie également vouloir mettre le temps dont il dispose au service des autres. Il accompagne actuellement un jeune somalien en situation de précarité et participe à un projet immobilier.

S’investir dans une association est aussi un moyen de rompre l’isolement et de rencontrer de nouvelles personnes. Bénévole depuis 20 ans aux Restos du Cœur, Catherine explique être « plus sensible aux évènements qui se passent dans la société » et apprécier le contact humain qu’elle retire de son engagement.

Les attentes des séniors sont donc nombreuses. Les associations ont compris qu’elles devaient leur offrir un environnement propre à leur épanouissement pour qu’ils s’engagent dans la durée.

Des bénévoles accompagnés et formés

Chaque bénévole est animé par ses propres motivations. « Certains veulent mettre leurs compétences professionnelles au service d’un projet associatif quand d’autres préfèrent aller développer d’autres expériences ou compétences », détaille Anthony Moine. C’est pourquoi il est essentiel de « proposer un accueil personnalisé à chacun d’entre eux ».

Catherine insiste également sur ce point et sur l’accompagnement du bénévole tout au long de son parcours. Certains souhaitent conserver la même mission tout au long de leur engagement, d’autres préfèrent exercer différentes activités ou changer de service. Les associations proposent généralement des formations pour aider chaque personne à trouver sa place et accomplir sa mission.

N’oublions pas l’essentiel : les liens humains. Les Restos du Cœur comme Habitat et Humanisme organisent également des évènements pour permettre aux bénévoles, aux salariés et aux bénéficiaires de se rencontrer et de tisser de nouvelles relations. L’objectif étant, in fine, que chacun trouve son équilibre et sa place dans l’association.

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