Classe inversée : comment la mettre en place ?

Approche éducative en plein essor, la classe inversée repose sur la transformation du modèle traditionnel de l’enseignement que nous connaissons tous : les cours magistraux sont dispensés aux élèves chez eux grâce à différents supports (vidéos, livres, applications, etc.) tandis que le temps passé en classe est réservé aux exercices. En France, 20 000 enseignants ont déjà adopté cette méthode innovante qui autonomise les élèves et les rend acteurs de leur apprentissage. Quelques conseils pour la mettre en place.

Mener son projet en accord avec l’établissement

Pour favoriser la réussite d’un projet de classe inversée, il est important d’identifier le modèle pédagogique qui convient le mieux à l’établissement et d’obtenir le soutien de sa hiérarchie. Passer en classe inversée représente en effet un changement non négligeable auquel il faudra aussi préparer les élèves et leurs parents.

Choisir ce qui sera inversé

Le concept de classe inversée n’est pas figé et il faut s’interroger sur la nature de ce qui sera inversé : un chapitre de cours, un trimestre, l’année entière ? Penser à équilibrer le travail hors-classe est tout aussi crucial car la classe inversée ne doit pas représenter un surplus de travail pour les élèves. Inverser progressivement les chapitres et/ou les cours permet de se familiariser avec le travail et le matériel (vidéo par exemple) nécessaires à la réussite du projet.

Sélectionner et partager les ressources

La question des ressources est clé. Les enseignants peuvent créer leurs propres contenus puis les poster en ligne sur Youtube, Viméo ou leur propre site. Ils peuvent également faire leur choix parmi les très nombreuses vidéos éducatives, webdocumentaires, films d’animation, mais aussi manuels numériques et autres ressources accessibles en ligne et mises à leur disposition. À noter que ce temps de sélection des documents est non négligeable.

Préparer ses élèves

La classe inversée est une petite révolution pour les élèves. Elle exige d’être actif en cours et autonome en dehors de la classe. La réussite du projet reposera en partie sur la collaboration des enfants à qui il faut donc expliquer l’intérêt de la méthode (suivre à son rythme, récupérer plus facilement les cours après une absence, etc.). Il faut également s’assurer qu’ils disposent des moyens techniques d’accéder aux ressources et leur en présenter le fonctionnement. Chaque séquence pédagogique peut être accompagnée d’une feuille de route qui détaille le but, le déroulement et les objectifs d’apprentissage de la séquence.

Parfaire la méthode au fur et à mesure des retours d’expérience

La longueur des vidéos est-elle la bonne ? Le travail hors-classe est-il adapté ? Comment s’assurer que les élèves réalisent le travail demandé en amont ? Avec le temps, l’enseignant gagne en agilité et les retours d’expérience des élèves permettent d’améliorer la méthode pour faire en sorte que les élèves jouent le jeu. Sur Internet, des espaces de discussion entre enseignants permettent en outre de bénéficier des conseils des professionnels aguerris au concept.

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