L’échec scolaire est-il une fatalité ? « Non, bien sûr que non », affirme Sylvie Amici. Psychologue de l’Éducation nationale, spécialiste de l’adolescence, elle intervient notamment en collèges et lycées. « Trop d’élèves pensent que l’intelligence est fixe, non contrôlable. Or, elle est dynamique, malléable. Rien n’est immuable. On peut changer et se développer à tout âge, à condition de trouver les stratégies face à la difficulté ».
Par les pratiques pédagogiques, on peut donc jouer sur la mémorisation, la concentration et la motivation d’un élève, et cela a été prouvé par les neurosciences, ces disciplines qui étudient le fonctionnement du système nerveux. « Grâce à l’imagerie cérébrale, on a pu démontrer les processus mentaux qui entrent en jeu dans l’apprentissage, et prouver, avec des fondements scientifiques encore plus solides, ce que les sciences cognitives avaient déjà mis en évidence ».
Attention toutefois, précise-t-elle, « les raisons du décrochage ou de l’échec scolaire sont toujours multifactorielles, et combinent le plus souvent difficultés psychocognitives, psychoaffectives et psychosociales. Rien n’est jamais déterminant ».