Un sondage très complet consacré à la vision que nous, Français, avons de l’hôpital, est publié à un moment où les établissements hospitaliers frémissent, entre restrictions budgétaires et virage ambulatoire. En voici les grandes lignes.
FIERS DE L’HÔPITAL
Les Français pensent toujours que le pays où il est bon de se faire soigner est… la France ! Meilleurs soins, accès facile à l’hôpital : quand ils doivent le fréquenter, ils sont contents de leur expérience.
Côté image, celle des établissements publics de santé est bonne pour 72 %. Ce chiffre atteint même les 80 % en ce qui concerne les médecins généralistes. Cependant, cela signifie que la « mauvaise image » progresse, et assez rapidement car elle a pris huit points en un an. Et le même constat s’applique à ce que nos compatriotes pensent des médecins, l’impression négative est en progression.
INQUIÉTUDES
Si l’image des soins publics est toujours excellente, les trois-quarts des Français et des médecins pensent cependant que la situation va se détériorer, avis partagé par plus de la moitié des directeurs d’hôpitaux. De surcroît, ils ne font pas confiance aux pouvoirs publics pour redresser la barre : les deux tiers pensent que la question de l’avenir des établissements de santé est mal prise en compte par les pouvoirs publics.
Les parcours de soin satisfont de moins en moins les Français et particulièrement les médecins (70 %) et les directeurs d’hôpitaux : 83 % d’entre eux estiment qu’il se passe mal. De même, la place du patient, et particulièrement les relations patients-médecins-hôpitaux suscitent de plus en plus d’inquiétude.
Les échanges d’informations entre les médecins hôpitaux sont perçus comme se faisant difficilement par les Français en général, et plus encore par les médecins et les directeurs d’hôpitaux. Ils estiment que la place accordée aux associations de patients à l’hôpital est insuffisante et ils demandent la publication des résultats objectifs, en terme de qualité de soins aux patients.
NOUVELLES TECHNOLOGIES
Globalement, les nouvelles technologies (de la santé connectée aux robots chirurgiens) suscitent plus d’espoir que de crainte. 85 % des Français pensent que le numérique va améliorer le parcours du patient à l’hôpital.
Ils plébiscitent les outils et services numériques comme la pré admission en ligne, les appli permettant un suivi de traitement, une proposition de rendez-vous. La majorité d’entre nous souhaiterait que son dossier médical soit accessible et modifiable sur le cloud… En revanche, d’autres thèmes comme la téléconsultation ou la généralisation des opérations à distance ne suscitent pas l’enthousiasme.
L’AMBULATOIRE
Dans l’esprit de nos compatriotes, l’hôpital conjugué au futur restera un acteur clé du dispositif de prévention en santé, et l’hospitalisation classique sera remplacée par de l’ambulatoire. S’ils étaient concernés par une pathologie lourde, 64 % des Français opteraient pour l’ambulatoire s’ils avaient le choix, cela atteint 85 % dans le cas d’une opération.
GROUPEMENT HOSPITALIER
Les Français sont prêts au regroupement hospitalier (qu’ils connaissent pourtant assez mal) sous condition. 7 français sur 10 sont prêts à renoncer à un hôpital près de chez eux si et seulement si ils obtiennent une plus grande qualité et sécurité des soins.
source :
http://www.odoxa.fr/sondage/barometre-sante-360-francais-lhopital-de-demain/
Echantillon de 1023 Français, 442 médecins et 134 directeurs d’hôpitaux.
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