Livres blancs : il est urgent d’agir face aux risques climatiques

En janvier 2022, Covéa et RiskWeatherTech ont publié un livre blanc intitulé « Changement climatique & Assurance : quelles conséquences sur la sinistralité à horizon 2050 ? ». Dans les prochaines décennies, la prise en compte de l’évolution des risques climatiques tels que l’inondation, la sécheresse, ou la grêle, va devenir l’un des principaux défis que devront relever les assureurs. On vous en dit plus dans cette présentation de l’ouvrage…

L’actualité météorologique des derniers mois nous rappelle que le réchauffement climatique est bel et bien une réalité. Les événements climatiques extrêmes se sont succédé sur le territoire métropolitain – vague de chaleur, orages de grêle, sécheresse, feux de forêt…, – avec des conséquences économiques, environnementales et humaines parfois lourdes. Les principales conclusions du livre blanc montrent que la plupart des risques climatiques devraient connaître une augmentation en fréquence et en intensité à l’horizon 2050.
Les sécheresses devraient ainsi augmenter de 70 % sur l’ensemble du territoire métropolitain d’ici 2050. Les inondations devraient également augmenter sur l’ensemble du territoire métropolitain et pourraient être au moins multipliées par trois sur le pourtour méditerranéen et dans les grands bassins fluviaux (Seine, Loire, Saône, Garonne). Les orages de grêle devraient eux aussi connaître une augmentation importante sur l’ensemble du territoire (+40 %) et toucher des secteurs actuellement épargnés.

Cette étude exclusive, basée sur la modélisation des risques climatiques et leur transposition en sinistralité, est le résultat de travaux engagés depuis dix ans par Covéa. À la lecture de cette analyse, la prise en compte de ces risques par les assureurs se révèle plus que jamais l’un des principaux défis dans l’évaluation et la gestion de leurs actifs et de leurs passifs.
 

Le changement climatique est un risque systémique pour le monde entier. Contrairement à la crise du Covid-19, il n’a pas de date d’expiration.
Jérôme JEAN HAEGELI Chef économiste du réassureur Swiss Re

Comment prévenir ces risques climatiques ?

Pour répondre aux défis du changement climatique, Covéa mise à la fois sur une connaissance et une modélisation approfondie des risques climatiques ainsi que sur une politique ambitieuse en matière de prévention pour mieux protéger ses sociétaires et leurs biens.

  1. La modélisation et la surveillance des risques climatiques. Covéa a développé une gamme d’outils innovants, baptisée Coventéo, qui permet d'estimer en tout point du territoire la sinistralité liée à un phénomène climatique en temps réel. Ainsi, en cas de survenance d’événements climatiques extrêmes, un dispositif d’alertes destiné à nos assurés est mis en place, associé à des préconisations pour les protéger eux et leurs biens.

    Cet outil permet également de modéliser la sinistralité future (Horizon 2050) pour les risques inondation, sécheresse et grêle, à partir des projections climatiques du GIEC. Ainsi, les territoires qui subiront le plus les effets du changement climatique sont clairement identifiés, ce qui permettra au Groupe de mettre en place une stratégie de pilotage et de maîtrise de la sinistralité future.
     
  2. La prévention comme solution d’adaptation et de résilience des habitations de nos assurés face aux aléas climatiques et in extenso au changement climatique. Des expérimentations sont ainsi menées pour équiper les maisons situées en zones inondables de portes étanches ou de batardeaux en fonction des préconisations réglementaires des Plans de prévention des risques (PPR) locaux.

    En matière de sécheresse, le groupe Covéa teste des solutions innovantes pour réduire les désordres liés au retrait-gonflement des argiles via des procédés de traitements et de stabilisation des argiles gonflantes testés en laboratoire avec le CEREMA et des méthodes douces de réhydratation des sols (Projet MACH/Maison Confortée par Humidification).

Les risques climatiques en chiffres

  1. + 50 %

    d'augmentation des inondations associées à des précipitations extrêmes de plus en plus fréquentes.

  2. +40 %

    d’augmentation de la fréquence des orages grêligènes à horizon 2050.

  3. +70 %

    d’augmentation de la fréquence d’éligibilité CatNat(1) en lien avec la sévérité des sècheresses.
    Pas d’augmentation ni de la fréquence, ni de l’intensité́ des tempêtes.

    (1) Catastrophe naturelle