
Les prix GMF
Aux côtés de ceux qui s’engagent chaque jour pour les autres, GMF valorise les initiatives des enseignants, des agents hospitaliers et territoriaux, et du milieu associatif.
Certaines collectivités locales vont au-delà de leur mission de service public. Animées par un esprit d’équipe et soucieuses du service rendu aux citoyens, elles s’engagent dans des projets de société via des actions concrètes et pérennes. Les Prix Territoriaux GMF-La Gazette récompensent chaque année les plus belles initiatives.
La lutte contre la pollution marine est devenue en quelques années un enjeu environnemental majeur. Elle résulte notamment du ruissellement terrestre qui entraîne les déchets dans les rivières, puis dans la mer. Depuis de nombreuses années, le service voirie de la ville du Tréport constate une accumulation de déchets en tout genre dans les avaloirs (embouchures d’égouts) de la commune, ceux-ci terminant inexorablement leur course dans la mer. Désireuse d’améliorer sa qualité environnementale et celle de ses eaux de baignade, la Ville du Tréport a conçus des “pièges“ à déchets sur-mesure. Un projet citoyen, responsable et durable récompensé par le Prix coup de cœur.
Au Tréport, comme ailleurs, tout ce qui est transporté par les eaux de pluie se déverse dans le système d’égouts et finit dans la mer. Pour freiner ce phénomène, la municipalité a décidé dans un premier temps de réduire le volume de déchets. Le savoir-faire et l’ingéniosité des équipes des services techniques municipaux ont ainsi permis de créer des filets entrelacés pour récolter les détritus. Ce système de filets imbriqués, installés sur les exutoires et fixés grâce à une solide armature, s’adapte à la taille de chaque sortie d’égout et permet de récupérer les déchets avant qu’ils ne se jettent dans la mer. Un système qui selon la ville, permet de récupérer 80% des déchets, du plus petit (le mégot) au plus gros (la bouteille).
Cette technique ingénieuse, Le Tréport a décidé de la faire connaître en communiquant auprès des écoles, de l’office du tourisme, de sa page Facebook et du journal municipal. Contenu des collectes, poids collecté, évolution des volumes, les informations concrètes sont accessibles à tous ! Parallèlement à ce dispositif de piégeage, la ville a aussi mis en place des messages de prévention.
C’est le message peint au sol dans toute la ville devant les embouchures d’égout, pour sensibiliser habitants et touristes à la pollution des mers et les inciter à ne rien jeter sur la chaussée. Masques, sacs plastiques, canettes, bonbons, cette campagne de communication rappelle que tous les déchets jetés par terre sont drainés dans la mer par les eaux pluviales.
Ces actions pérennes de sensibilisation et de piégeage visent en premier lieu à réduire de façon notable la quantité de déchets jetés dans les rues. Elles résonnent fortement avec les engagements environnementaux de GMF. Et l’initiative aujourd’hui récompensée pourrait très bientôt s’étendre au vannage d’un canal.
En France, les pertes liées au gaspillage alimentaire représentent 10 millions de tonnes par an*. Des denrées encore parfaitement comestibles sont donc écartées chaque jour des circuits de consommation, au lieu de profiter aux plus démunis. C’est pour lutter contre ce fléau et favoriser la solidarité, que la municipalité de Saint-André-de-Cubzac en Gironde a installé des réfrigérateurs partagés, accessibles à tous, remplis quotidiennement de la nourriture non consommée issue des cantines scolaires. Un projet environnemental et social, récompensé par le Prix du jury.
Des frigos ouverts à tous
Une étude commandée au Centre de ressources d’écologie pédagogique d’Aquitaine (Crepac) a pointé du doigt l’immense gaspillage alimentaire des cantines scolaires. Pour remédier à ce phénomène et ne plus jeter les denrées non consommées des cantines, la municipalité de Saint-André-de-Cubzac a décidé de créer des frigos partagés. Porté et financé par la Mairie et accompagné par le pôle territorial de solidarité et les associations locales, ce projet vise à réduire le gaspillage alimentaire, mais aussi à lutter contre la précarité en créant du lien social dans l'espace public.
Après chaque repas, les cuisinières reconditionnent les surplus, les descendent en température et les déposent dans des frigos installés dans la rue et ouverts à tous. L’investissement ? Une cellule de refroidissement et une vitrine réfrigérée. Les cantinières ont parfaitement intégré le dispositif, qui n'a pas demandé d'augmenter leur temps de travail. Le bilan ? Entre 150 et 200 kilos de nourriture offerts par mois, et surtout, zéro gâchis. Un succès incontestable pour cette initiative que la municipalité souhaite reproduire sur la totalité des écoles de la commune !
Un conditionnement zéro plastique
Estampillée zéro plastique, la ville reconditionne la nourriture dans des bocaux en verre que les usagers des frigos ramènent pour être réutilisés. Les bocaux, étiquetés avec la composition du plat, les allergènes et la date limite de consommation, sont placés deux heures en chambre de refroidissement avant d’être déposés dans les frigos partagés. Le bouche à oreille fonctionne tellement bien que la totalité du contenu des frigos est écoulé dans la demi-heure qui suit le dépôt.
Pour développer son action, la municipalité envisage des accords avec différents partenaires : une convention va être signée avec la Communauté de communes du Grand Cubzaguais pour reproduire la mécanique dans les centres de loisirs. Par ailleurs, un lycée et des restaurateurs semblent également intéressés par cette initiative inédite qui commence à faire des émules (municipalité de Montguyon, en Charente Maritime par exemple).
Lutter contre le gaspillage et créer du lien social dans les quartiers, GMF ne pouvait que saluer cette démarche citoyenne, conviviale et solidaire.
*Source ministère de l’Agriculture.
De par les restrictions imposées durant la crise sanitaire de l’épidémie de Covid-19, de nombreux habitants ont été privés d’activités culturelles. Coupés de ce lien social et pour lutter contre la morosité, les habitants de la Drôme ont pu, grâce à une expérience insolite initiée par le Département, retrouver, le temps d’une lecture partagée, un peu de vie et de légèreté. Une initiative sociale et culturelle bienvenue, saluée et récompensée par le Prix GMF dans le cadre des Prix Territoriaux.
Raconte-moi une histoire … au téléphone
Initiée une première fois à l’occasion des Nuits de la Lecture 2021, l’opération avait pour objectif de pallier aux restrictions d’accueil dans les médiathèques, de garder le lien avec les usagers tout en permettant aux artistes locaux de maintenir une activité. Ainsi, à l’heure du couvre-feu, de 18h30 à 21h00, la médiathèque de Valence proposait aux adultes comme aux enfants l’écoute d’un conte de qualité … au téléphone ! Les agents de la médiathèque départementale, avec l’aide de 3 conteuses professionnelles installées dans la Drôme, ont ainsi offert une parenthèse culturelle aux habitants du Département, en attendant de les retrouver autour d’un spectacle réel. Un dispositif reconduit à plusieurs reprises par la suite, et qui aspire à se pérenniser.
Simple comme un coup de fil
Parfaitement simple à mettre en place, le dispositif, accessible à tous, ne nécessite aucun équipement technique particulier. Le principe ? Un numéro pour prendre rendez-vous sur l’un des créneaux proposés, le rappel par la conteuse à l’heure fixée et un choix de contes de qualité adaptés à tous les publics. Avec à la clef, un temps de lecture d’environ 20 mn.
Ce rendez-vous culturel et ce temps d’échange personnalisé ont permis à tous les citoyens, et notamment à ceux qui n’avaient pas les moyens, ou pas d’accès à Internet, de pouvoir s’ouvrir au monde extérieur et éviter l’isolement induit par la crise sanitaire. Environ 80 personnes ont bénéficié de ce service, dont 50% de personnes âgées isolées, l’autre moitié étant des familles avec enfants.
Répondre à la problématique de l’isolement, amplifiée par la pandémie, célébrer le plaisir de la lecture et de l’écoute, démocratiser l’accès à la culture : cette jolie expérience désormais récompensée, rejoint en tous points les valeurs de solidarité et d’altruisme portées par GMF.
Accès internet, équipements, compétences numériques, accès aux ressources culturelles : la crise sanitaire a révélé les difficultés rencontrées par nombre de territoires ruraux. Les Terres du Val de Loire elles, se sont dotées d’un programme fort et ambitieux : offrir à tous les habitants de la Communauté de Communes, l’accès à l'information, aux loisirs, à l’éducation et à la culture sous toutes ses formes. Une politique publique volontariste, inscrite sur le long terme, et récompensée aujourd’hui par le Prix La Gazette.
Le rôle clé du réseau Lecture Publique
Depuis bientôt 12 ans, la Communauté de Communes des Terres du Val de Loire (CCTVL) œuvre en faveur du livre et de la lecture à travers de nombreuses actions culturelles. Parmi elles, la gratuité de l'adhésion aux lieux de lecture publique, le salon du Livre Jeunesse de Beaugency, le Prix Jeunesse des Terres du Val de Loire, le Pass Jeunesse, les rencontres avec les auteurs, la création d'une bibliothèque mobile, des lectures hors-les-murs, un Click&Collect dans les médiathèques, des bibliothèques et points-lecture, le financement des transports collectifs ou encore les ateliers du mercredi pour les enfants. Foisonnantes et pérennes, ces initiatives ont toutes pour vocation de développer l’accès de tous à la culture, en fédérant durablement l’ensemble des acteurs, notamment ceux de la jeunesse.
Un service dédié à l’inclusion numérique
Connexion internet lente, coût d’acquisition de l’équipement et abonnements, déficit de compétences numériques, les Terres du Val de Loire ont fait le choix de l'innovation en créant un service dédié à l'inclusion numérique, placé sous l’égide de la direction de la lecture publique. Plusieurs actions très concrètes ont vu le jour, dont la création et l’animation d’Espaces Publics Numériques (EPN) au sein des médiathèques de Beaugency, Beauce la Romaine et Epieds en Beauce, mais aussi celle d’un EPN itinérant. Objectif : offrir à tous un accès au numérique, enrichi d’un accompagnement dans les usages quotidiens et dans les démarches administratives en ligne.
Plusieurs agents, médiateurs et conseillers numériques, ont pour mission de coordonner et d’animer l’ensemble de ces activités. Au programme : ateliers d’initiation à l’informatique et aux différents usages d’Internet, accompagnement dans les démarches administratives, création de blogs, chat et visio-conférences, compréhension des enjeux de société liés au numérique. Les partenariats avec les centres communaux d'action sociale, Pôle emploi, la Région Centre-Val de Loire permettent d’ouvrir l’offre numérique à tous les habitants du territoire, avec une attention particulière portée aux populations éloignées ou en situation de précarité.
Le dispositif repose sur les nombreux acteurs qui le portent, tous convaincus par le projet et unis pour faire vivre le réseau de Lecture Publique. Véritables partenaires, les communes en sont la pierre angulaire. Médiateurs et conseillers numérique, agents et bénévoles, association Val de Lire, écoles et collèges, acteurs de l'enfance et de la petite enfance, chacun joue un rôle essentiel dans le développement de ce programme ambitieux.
Pour pérenniser le service et le développer, une grande campagne de communication est prévue dans les halte-garderie, centres de loisirs, permanences d’accueil et permanences emploi, mais aussi chez les commerçants, dans les mairies ou encore au forum annuel des associations. Pour que vive longtemps ce dispositif pour l’égalité d’accès au service public et à la culture, en parfaite adéquation avec les valeurs défendues au quotidien par GMF.
Au plus fort de la pandémie, l’éloignement des populations des centres de vaccination a été l’un des principaux freins à la campagne de vaccination nationale contre la Covid-19. L’Allier, territoire rural où beaucoup de personnes âgées ou fragiles vivent dans des villages isolés, est le premier département français à avoir apporté une réponse de proximité à ses habitants. Une initiative inédite au service des plus fragiles, récompensée par le Prix spécial 2021 : « Gestion des risques ».
Répondre collectivement à l’urgence sanitaire
Avec l’aide du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de l’Allier, le Département a transformé son bus numérique (habituellement utilisé pour faciliter les démarches administratives des personnes isolées) en dispositif vaccinal itinérant dans les communes rurales les plus isolées, allant parfois jusqu’à procéder à des vaccinations à domicile. Les 21 communes du département, les professionnels de santé du territoire, le Département et le SDIS ont ensemble, et en un temps record, assuré la mise en œuvre opérationnelle du projet. Ce dispositif a demandé une bonne coordination en interne avec tous les services ressources (informatique, logistique, RH, voirie, cellule de crise, communication) ainsi qu’en externe (SDIS, ARS, élus locaux, professionnels de santé).
Une montée en puissance au fil des mois
Chaque jour le bus de vaccination, appelé aussi « vaccinette », sillonne la campagne à la rencontre des personnes de 75 ans et plus, des personnes fragiles et géographiquement isolées. 21 médecins et infirmières volontaires et un conducteur du SDIS ont été mobilisés sur le projet. Le numéro vert mis en place par le Conseil départemental de l'Allier pour la prise de rendez-vous a rapidement été pris d'assaut, et à raison de 50 rendez-vous par jour, le bus n’a pas désempli.
Du 21 janvier au 26 juin 2021, les tournées du bus de vaccination mobile ont été relayées par les mairies accueillantes, le site internet du Département allier.fr, la page Facebook du Département, des flyers et par la presse locale. Résultat : plus de 9000 habitants de l’Allier ont pu bénéficier d’une solution de vaccination.
Le Département a joué pleinement son rôle de solidarité envers la population âgée, fragilisée et isolée, et a montré sa capacité d’adaptation à réaffecter des moyens humains et techniques pour répondre à une situation de crise. Une opération locale efficace qui a fait avancer l’action nationale, et qui répond aux valeurs d’engagement, de solidarité et de fraternité chères à GMF.
Dans un contexte où chaque jour, des milliers d’espèces végétales et animales disparaissent, le Département des Pyrénées-Orientales, engagé en faveur du développement durable, œuvre pour la lutte contre les effets du changement climatique, la restauration de la biodiversité en espace urbain, et la création de lieux propices aux liens sociaux. Une initiative responsable, tournée vers l’avenir, lauréate du Prix des sociétaires GMF.
Réintroduire la nature en ville
Le pack “Nature en ville“, délivré auprès de 240 communes et établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) des Pyrénées-Orientales, a pour ambition d’adapter les espaces urbains aux enjeux climatiques tout en favorisant les liens sociaux, en protégeant les sols et la ressource en eau, et en réduisant la vulnérabilité des territoires. La démarche ? Sensibiliser et former les élus et les agents des collectivités, et les accompagner via une assistance technique et un soutien financier.
Le projet nécessite de mobiliser les bons partenaires pour soutenir les collectivités et coordonner plusieurs structures en les incitant à travailler davantage ensemble. Aujourd’hui tous ont uni leur force : le Service Environnement, la Mission Développement Durable et le Service Agriculture, mais aussi une paysagiste-concepteur, des associations de protection de l’environnement, le centre de formation du Centre National de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT), les collectivités locales, les écoles et les centres de loisirs.
Un Département locomotive
Faire accepter la biodiversité en ville constitue un changement de vision qui nécessite un véritable accompagnement. Le pack “Nature en ville“ propose un parcours d’une à deux années et comprend plusieurs outils : formations avec le CNFPT, visites de terrains, appui technique du Conservatoire d’espaces naturels et du Groupe Ornithologique du Roussillon, assistance personnalisée d’une paysagiste (pour les différents projets de cour d’école, place de village, parking, nichoirs etc.), subventions par projet, fiches techniques sur les bonnes pratiques d’aménagement et de gestion des espaces verts, messages à diffuser auprès de la population, informations et conseils sur le portail web. Un accompagnement à la carte et une méthodologie adaptée aux besoins et à la taille de chaque commune.
Bilan de cette opération en chiffres : plus 5 ha en centre-ville et village renaturés, 3 formations organisées, 50 agents formés, 36 communes bénéficiaires de l’aide technique et financière du Département, 36 visites de terrains et fiches conseils accessibles à tous, et plus de 433 000€ investis par le Département.
Le Département des Pyrénées-Orientales, moteur dans cette démarche expérimentale, espère que le réseau de collectivités créé soit à son tour l’ambassadeur de la “Nature en ville“ auprès d’autres communes et EPCI. Une démarche citoyenne et durable, visant à renaturer les espaces urbains, dont GMF partage pleinement les engagements.
Avec sa Handibox, la ville de Brest a souhaité lever les freins pratiques et techniques liés à l’accueil des personnes en situation de handicap sur les événements culturels et artistiques.
À Brest, la culture pour tous n’est pas un vain mot. Afin de faciliter l’accès des personnes en situation de handicap aux événements culturels et artistiques organisés dans la ville, cette dernière a lancé début 2019 la Handibox. Ce dispositif comprend le matériel nécessaire pour faciliter l’accueil et la participation des personnes en situation de handicap aux différentes manifestations culturelles et artistiques, notamment les manifestations en extérieur comme les festivals.
Un atelier de travail participatif
Pour concevoir ce projet dans la plus large concertation possible, la municipalité a organisé un atelier de travail, composé de membres issus des secteurs du handicap et de la culture. Ce travail participatif a également permis de produire un « guide repères » s’adressant aux organisateurs de manifestations culturelles et artistiques pour améliorer leurs propositions dès la conception de leurs évènements. Enfin, des fiches spécifiques ont aussi été imaginées, afin d’aider les organisateurs à faire évoluer leurs pratiques et mieux communiquer en direction des personnes en situation de handicap.
Tout le matériel nécessaire à l’accueil des personnes handicapées
La Handibox comprend notamment une tente et un comptoir d’accueil, des sièges-cannes adaptés, des fauteuils roulants manuels, des boucles à induction magnétique pour les personnes malentendantes, des rampes d’accès mobiles, des gamelles pour les chiens guides d’aveugles et chiens d’assistance… Au-delà de l’inclusion de personnes en situation de handicap à toutes les phases du projet, la ville de Brest s’est également attachée à travailler avec des fournisseurs spécialistes des questions de handicap.
Un succès dès son lancement
Le lancement de la Handibox a par ailleurs fait l’objet d’une campagne de communication sur les sites internet de la Ville et du Conseil départemental, dans la presse et les réseaux spécialisés des secteurs de la culture, du handicap, et des collectivités.
De juillet 2019 à février 2020, la Handibox a été réservée vingt semaines. Dix semaines de réservation étaient déjà prévues de mars à août 2020. Mais compte tenu de la situation sanitaire et de l’arrêt des manifestations culturelles, l’expérience a pour l’instant été suspendue. Toutefois, si une seule Handibox est pour l’instant réservable, une réflexion est en cours pour dupliquer ce kit en fonction de la demande.
La « Handibox », imaginée par la ville de Brest pour favoriser l’accès des personnes en situation de handicap aux événements culturels, a décroché le Prix coup de cœur des Prix Territoriaux 2020.
Le Centre communal d'action sociale (CCAS) de Montpellier a créé un tiers lieu destiné à lutter à la fois contre la fracture numérique et la fracture sociale sur son territoire.
Développer de nouveaux services numériques, favoriser l’interaction de publics divers au travers d’activités communes, le tout, au sein d'un même espace qui servirait à la fois de lieu ressource et d'innovation pour l'ensemble du territoire : c’est ce triple défi que le CCAS de Montpellier a relevé en créant le Centre des expérimentations et de l'innovation sociale (CEIS).
Le CCAS a rénové pour l’occasion une ancienne crèche municipale située à la jonction des quartiers des Arceaux aux revenus aisés et de Figuerolles, un Quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV). L'enjeu de l'emplacement de ce tiers lieu numérique est d'éviter justement que la frontière urbaine qui sépare ces deux quartiers du cœur de ville ne devienne une fracture sociale.
Acculturer les citoyens au numérique
Par le biais de formations, d’ateliers et d’opérations évènementielles, des offres de services sont proposées autour de six thématiques orientées « usager » : budget, santé/environnement, emploi, accès aux droits, culture et numérique. L’objectif est d’accompagner et d’acculturer les citoyens à l'usage des outils numériques mais aussi de participer à la lutte contre l'isolement social en favorisant les rencontres. Pour les publics les plus réfractaires au numérique, des activités pédagogiques et ludiques ont été mises en place comme l’atelier cuisine en live pour former les personnes à l’utilisation de la visioconférence.
Au-delà des actions proposées aux habitants, le CEIS développe aussi une offre de services pour les entreprises du numérique, notamment les start-up montpelliéraines, venues expérimenter de nouveaux services ou produits directement auprès des usagers.
Un public de plus en plus large
Depuis son lancement mi-octobre 2018, le CEIS a rencontré un franc succès. Plus de 3 000 personnes se sont inscrites en 2020, dont 891 en accompagnement numérique et 1 629 pour les ateliers. L'offre de services a été multipliée par deux depuis la rentrée de septembre 2019. Des actions hors-les-murs sont également menées avec notamment des permanences numériques dans d’autres QPV de la ville et les 7 EHPAD du CCAS. Enfin, un CEIS numérique mobile devrait permettre de sensibiliser plus largement les habitants aux usages du numérique.
Le Centre des expérimentations et de l'innovation sociale (CEIS) dédié aux usages du numérique et ouvert par le CCAS de Montpellier a été distingué par le Prix du Jury des Prix Territoriaux 2020.
Le Conseil régional d’Île-de-France souhaite devenir une « Région multilingue » d’ici 2022. Pour y parvenir, la collectivité propose aux Franciliens de plus de 15 ans une plateforme gratuite d’apprentissage des langues étrangères baptisée Qioz.
Soucieux de l’employabilité des Franciliens et de l’attractivité de son territoire en vue notamment des Jeux Olympiques et paralympiques de 2024, le Conseil régional d’Île-de-France a décidé de faire de la bonne maîtrise des langues étrangères une de ses priorités. Pour ce faire, la collectivité a mis à la disposition des Franciliens de plus de 15 ans, un outil gratuit d’apprentissage des langues baptisé Qioz (https://qioz.fr/). Ce service innovant, accessible via un site dédié et une application, propose de progresser en anglais, espagnol, allemand et français langue étrangère (FLE) en visionnant des extraits de films, séries TV, clips musicaux ou documentaires en version originale.
Un travail de co-construction
Lancé en avril 2019, Qioz est le résultat d’un travail de co-construction avec les agents de la région, qui repose sur le design thinking (une méthode de gestion de l'innovation basée sur un processus de co-créativité). Une démarche encadrée par des experts et des professionnels qui a permis d’identifier les attentes des Franciliens, d’évaluer la pertinence des contenus et de trouver le nom de l’outil. Trois mois avant le lancement de Qioz, un test sur l’ergonomie et le parcours apprenant a été mené auprès de 200 agents. Des audits d'accessibilité et de sécurité sur la protection des données ont été effectués par des professionnels, assortis d’un test auprès des publics cibles via une société d’étude.
Plus de 160 000 apprenants
À la suite d’un pré-lancement organisé avec des Youtubeurs et sur les réseaux sociaux, une première campagne de communication au cinéma et en affichage a été menée en mai et juin. Mi-décembre, six mois après le lancement, l’application mobile de la version web est sortie sur IOS et Android, donnant lieu à une seconde vague de communication en digital et à nouveau au cinéma.
Depuis, des modules métiers spécifiques à des secteurs d’activités ont été ajoutés sur la plateforme (hôtellerie-restauration, transport, soins médicaux...). Deux nouvelles langues sont également proposées depuis la rentrée 2020 : le portugais et le chinois. Enfin, des développements sont en cours pour créer « Qioz Éducation » qui permettra aux organismes de formation, lycées et universités de suivre l’apprentissage de leur public inscrit sur Qioz. Un an après son lancement, la plateforme comptait plus de 160 000 apprenants.
Qioz, la plateforme gratuite d’apprentissage des langues étrangères lancée par le Conseil régional d’Île-de-France, a reçu le Prix GMF lors des Prix Territoriaux 2020.
Lancé en mars 2019, le Curious Lab du Conseil départemental des Hauts-de-Seine encourage une réflexion collective avec le concours de ses habitants, notamment les plus jeunes, pour enrichir l’action publique locale.
Le management par l’intelligence collective ne se limite pas au monde de l’entreprise. Le Conseil départemental des Hauts-de-Seine en a fait la démonstration au travers de son Curious Lab. Lancé en mars 2019, ce laboratoire d’idées innovantes et de réflexion collective vise à enrichir l’action publique locale, et en particulier communale, par la contribution des futurs actifs et des nouvelles générations. Ce sont principalement des étudiants qui à travers une « promotion annuelle » participent à la réflexion de projets formalisés sous forme de défis. Ceux-ci couvrent un vaste champ : urbanisme, culture, démocratie locale, économie, action sociale, mobilité, modernisation de l’administration, etc…
Des défis communaux soumis aux étudiants
Aux termes d’une phase de recueil des défis communaux, une journée de lancement permet à chaque commune de présenter ses projets à la promotion annuelle des étudiants mobilisés et issus de divers établissements d’enseignement supérieur (commerce, management, géopolitique, ingénierie, digital…). Les étudiants, dont le travail au sein du Curious Lab est intégré à leur cursus, livrent en fin de journée leurs premières pistes de réflexion, les communes choisissant les plus pertinentes. Tout au long de l’année universitaire, des sessions de travail coachées par le département et des experts permettent aux étudiants de développer plus précisément les projets. Enfin, lors d’une session de clôture, les dossiers finalisés sont présentés aux communes avec remise de trophées et de diplômes.
Un regard neuf et des idées innovantes
Ce laboratoire départemental permet aux communes de bénéficier de réflexions innovantes et de leurs traductions opérationnelles sur leur territoire. Il leur a permis d’avoir un regard neuf et des idées innovantes sur des problématiques de la ville, et ce, en dépassant les logiques de silos des différents services des mairies. Il permet également de mieux faire comprendre l’action publique aux jeunes générations pour en faire des citoyens plus éclairés et co-acteurs de leur territoire. Enfin, cette initiative collaborative fait découvrir les métiers de la fonction publique territoriale aux futurs actifs.
Le Conseil départemental des Hauts-de-Seine et son « Curious Lab » ont été distingués par le Prix La Gazette dans le cadre des Prix Territoriaux 2020.
Le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de l’Ariège et les principaux acteurs locaux engagés dans la lutte contre la COVID-19 ont mis en place une plateforme téléphonique pour prodiguer des conseils à la population et faciliter la prise de rendez-vous dans des centres médicaux dédiés.
Au mois de mars, au tout début de la crise sanitaire, le département de l’Ariège s’est retrouvé, comme de nombreuses autres collectivités, confronté à l’urgence sanitaire. L’Agence régionale de santé Occitanie, le Conseil national de l’ordre des médecins et le SDIS de l’Ariège ont décidé d'un commun accord de créer quatre centres médicaux dédiés à la COVID-19 dans le département.
Une plateforme téléphonique spécifique
Afin de prévenir une saturation du service de santé et une sur-sollicitation des numéros d’appels d’urgence (15, 18 et 112), le SDIS a mis en place une plateforme téléphonique pour délivrer des conseils et prendre des rendez-vous pour les personnes suspectées d’infections. Son service Systèmes d’informations et de communication a ouvert trois postes de prise d’appel, augmenté la capacité des lignes et créé un numéro spécial mnémotechnique, le 05 34 140 140.
Un travail essentiel de coordination
Le Conseil départemental et la Préfecture de l’Ariège se sont chargés du déploiement des centres COVID. Le SDIS a, quant à lui, coordonné les différents acteurs (SAMU, Ordre des médecins…) et les plannings de garde des personnels administratifs, techniques et spécialisés, des sapeurs-pompiers volontaires et des médecins généralistes bénévoles sur la plateforme ouverte de 8 h à 18 h, 7 jours/7. Enfin, les médias ont été mobilisés pour annoncer à la population ariègeoise l’ouverture des centres COVID et l’obligation d’appeler le numéro unique pour une prise de rendez-vous avant de s’y présenter.
Un service activable à tout moment
Aux termes de ces deux mois d’utilisation, 621 appelants ont pu être diagnostiqués, conseillés et orientés et 370 ont donné lieu à des rendez-vous. Désormais, en cas de nouvel évènement majeur lié ou non à la COVID-19, la plateforme peut être à nouveau opérationnelle en quelques heures grâce à la mise en application de procédures déjà validées et à la montée en compétence du personnel.
La plateforme téléphonique dédiée à la COVID-19 mise en place par le SDIS de l’Ariège a obtenu le Prix spécial gestion de crise des Prix Territoriaux 2020.
Pour agir contre le mal logement, la Communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées a conçu une plateforme numérique facilitant le signalement et la prise en charge des habitats non conformes.
Comme nombre de territoires, la Communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées est confrontée aux problèmes de mal logement (humidité, moisissures, précarité énergétique...). Une enquête a ainsi montré que 63 % des locataires de la collectivité affirment avoir rencontré des problèmes dans leur logement.
Un guichet unique dématérialisé
Pour faciliter la détection, le signalement, l’évaluation et le suivi des habitats non conformes et ainsi accélérer la prise en charge du mal logement, la Communauté d’agglomération a lancé en juillet 2020 une plateforme inédite baptisée Histologe. Recensant les différents critères d'habitabilité, ce guichet unique dématérialisé, composé d’une application mobile et d’un site internet, permet de centraliser les signalements.
Les locataires peuvent y indiquer directement une anomalie. Dans la foulée, l’équipe d’Histologe met, si besoin, à leur disposition des capteurs intelligents pour mesurer la qualité de l'air, la température et le taux d'humidité. Un moyen efficace de mieux qualifier et résoudre les problèmes en s’appuyant sur des données fiables. Après analyse, chaque signalement est automatiquement envoyé aux experts habitat de la Caisse d’allocations familiales, de l’Agence nationale pour l’information sur le logement et de l’Agence régionale de santé afin de faciliter une meilleure prise en charge. Sur les trois premiers mois de lancement de la plateforme, 92 signalements ont été enregistrés, 10 dossiers résolus et 3 relogements réalisés en urgence.
Une solution simple et efficace
Pour sa conception, Histologe a nécessité la mobilisation d’un ingénieur informatique et d’un ingénieur habitat. La rapidité de mise en place et la relative modicité du coût de l’outil ont déjà contribué à son succès au-delà des frontières du Béarn. Des pistes de déploiement de la plateforme sont à l’étude sur d'autres territoires comme le Puy de Dôme, l’Île-de-France et l’Île de la Réunion. La Métropole de Marseille mais aussi Lille et la Corse ont été également contactées pour une éventuelle utilisation.
La Communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées a remporté le Prix des sociétaires GMF pour sa plateforme de lutte contre le mal logement.
Youtube conditionne la lecture de ses vidéos au dépôt de traceurs. Pour en savoir plus, vous pouvez cliquer sur « Paramétrer ».
Les prix GMF
Aux côtés de ceux qui s’engagent chaque jour pour les autres, GMF valorise les initiatives des enseignants, des agents hospitaliers et territoriaux, et du milieu associatif.
Youtube conditionne la lecture de ses vidéos au dépôt de traceurs. Pour en savoir plus, vous pouvez cliquer sur « Paramétrer ».