Trace ta route avec Max - Elodie Huteau : « Je suis très fière de mes élèves !

Honneur à l’école Saint-Joseph de Mauléon (79) pour le jeu Trace ta Route avec Max, lauréate de l’édition 2019, grâce à Elodie Huteau et ses CM1, pour leur concept « Route en folie ». L’enseignante revient pour nous sur ce projet, sa naissance, son évolution, et son aboutissement. Elle nous dit tout !

Connaissiez-vous le concours « Trace ta route avec Max » avant votre participation cette année ?

Pas du tout ! Je savais que par certaines compagnies d’assurance il y avait des opérations, mais je n’avais pas connaissance de celle-ci. La directrice nous a transmis une information venant de GMF, accompagnée de votre guide, et nous nous sommes lancés.

Pourquoi avez-vous décidé de participer à ce jeu ?

Nous sommes obligés d’enseigner la prévention et la sécurité aux CM2. Comme il me semble que c’est une matière importante, je cherchais une façon ludique de l’enseigner. Il me fallait un cadre adapté à mes élèves les plus en difficulté. Et j’avais envie de les accompagner le mieux possible, de leur donner le goût du scolaire grâce à un support différent.

Comment vos élèves se sont-ils approprié ce projet ?

Je les ai sentis très contents dès le départ, d’avoir été inscrit, de participer à cette aventure. Mais je ne vous cache pas que j’avais un peu peur car ils voulaient absolument gagner.

Je n’ai pas arrêté de leur dire que la compétition était quelque chose de bien, mais que l’important était de participer, de profiter de cette occasion pour apprendre des choses, mais toujours avec en tête l’idée qu’ils ne gagneraient peut-être pas.

Lors du bilan de fin d’année, c’est ça qui ressort ! Ils s’en souviendront longtemps, ça restera longtemps dans leurs petites têtes de CM1.

Quel a été le processus de création du jeu ?

Nous avons d’abord commencé par revoir les grands principes de sécurité routière, mais les enfants savaient déjà beaucoup de choses à ce sujet, et le guide que GMF avait fourni et qui est très bien fait, nous a également beaucoup aidé.

En parallèle, nous avions pas mal de jeux, ils ont pu se faire la main en octobre et novembre (Ndlr : 2018), puis nous nous sommes véritablement penchés sur le mécanisme du jeu.

Les enfants ont travaillé en petits groupes, et à chaque fois nous votions à la majorité pour les idées, les titres. Nous avons toujours essayé de faire au mieux, j’ai été pilote, j’ai rassemblé les idées, tempéré certains, motivé d’autres, mais cela venait vraiment d’eux, d’ailleurs certains se sont vraiment affirmés grâce à ce projet.

Et puis nous sommes passés à la phase de création, et là il a fallu accélérer le mouvement, car on a sincèrement pensé être en retard !

Quelles difficultés avez-vous rencontrées ?

Le temps ! C’est vraiment au niveau du temps, avec la crainte de ne pas terminer dans les temps. Cela aurait été très décevant, très frustrant pour eux.

Après ce sont des difficultés propres à notre activité, au fait de travailler ensemble. Mais je suis ravie car ils ont justement appris à le faire, à s’écouter. C’est très positif.

Pourquoi ce nom de « Route en folie » ?

Comme je le disais, cela a été voté, mais cela a été compliqué. Deux noms étaient ressortis, « Route infernale » d’un côté, et de l’autre un nom qui se terminait par « en folie », je ne me souviens plus précisément. On n’arrivait pas à les départager alors on a fait un mix pour satisfaire tout le monde.

Qu’avez-vous appris grâce à ce jeu ?

Cela a été un travail totalement différent de ce que nous pouvons être habitués à faire. C’est un projet qui nous a marqués, qui a été intense, mené sur une moitié d’année.

Et puis ça vient vraiment d’eux, ce n’est pas moi qui leur enseignait des choses, mais eux qui créaient quelque chose. Ils étaient ravis à chaque fois que l’on travaillait dessus, s’ils n’avaient pu faire que ça, ils auraient été très contents ! Et encore une fois, leur investissement m’a beaucoup marquée. Ce fut une aventure très enrichissante.

Et vos élèves ?

Ils ont forcément moins de recul que moi, mais j’ai vu qu’apprendre des choses sur la sécurité routière, sur les différentes étapes de fabrication d’un jeu les a vraiment marqués.

Quel a été votre meilleur souvenir ?

L’annonce que j’ai faite pour leur dire qu’ils avaient gagné ! Ils ne me croyaient pas, ils pensaient que je leur faisais une blague. Entre l’attente et l’annonce, voir leur sourire, leur satisfaction, c’était vraiment super.

Quel est votre sentiment au terme de cette aventure ?

Je suis très fière de mes élèves qui se sont investis, qui ont proposé un super projet, et je suis très contente pour eux. Il y a aussi un sentiment de satisfaction car le projet informatisé est très proche de ce que les enfants ont produit, c’est très fidèle.

Quels conseils donneriez-vous aux enseignants qui se lancent dans l'aventure de « Trace Ta Route avec Max » ?

De bien suivre l’échéancier, car on peut se laisser déborder, en tout cas c’est mon ressenti à moi. Et de ne pas hésiter à foncer, c’est un super projet.

Et aux enfants ?

De s’investir dans ce que leur propose leur enseignante, d’avoir confiance en eux et de croire à leur projet.

Avez-vous envie de renouveler cette expérience ?

Oh oui ! Peut-être pas l’année prochaine, mais dans les années à venir totalement.

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