Motards : pour être en sécurité, soyez vigilants partout et à tout instant !

Sur une route française, le risque de perdre la vie pour un même nombre de kilomètres parcourus est environ 22 fois plus élevé pour un conducteur de deux-roues que pour un conducteur de véhicule de tourisme⁽¹⁾. L'absence de carrosserie protectrice, la faible visibilité des deux-roues, la maniabilité et l'accélération rapide des motos sont des facteurs de la vulnérabilité physique des conducteurs de deux-roues.

Bien évaluer le risque

Une route de campagne dégagée, par beau temps ? A moto, la tentation est grande de profiter pleinement des grands espaces… Pourtant, même quand l’environnement accroît la confiance en soi et en sa machine, le motard ne doit pas relâcher sa vigilance. La route est en effet intrinsèquement une zone à risques, et pas seulement dans les zones signalées comme potentiellement dangereuses ou présentant des conditions de circulation stressantes (denses, complexes, par exemple en zone urbaine).
 

Contrôler scrupuleusement sa vitesse et les distances de sécurité

Le conducteur doit, en toutes circonstances, être capable de réagir à son environnement et aux autres usagers avec qui il partage l’espace public. En premier lieu, il doit maîtriser sa vitesse.
Augmenter les distances de sécurité et modérer la vitesse est essentiel pour les motards qui subissent – tous paramètres égaux par ailleurs - une décélération moins forte en cas de freinage d’urgence que celles des voitures. D’où l’allongement de la distance de freinage des motos ou scooters de :

• 3 mètres à 50 km/h, soit 20 mètres pour s’immobiliser ;
• 7,5 mètres à 90 km/h, soit 51 mètres pour s’arrêter.

Prévention routière
La mortalité motocycliste est étroitement liée à la cylindrée des motos. 90 % des victimes possédaient des motos de plus de 125 cm3. La violence d’un choc à 130 km/h est double de celle à 110 km/h.⁽²⁾
 

Qu'est-ce qui est obligatoire sur une moto ? Quelles protections pour les motards ?

Les équipements des motards sont essentiels pour construire une protection corporelle efficace en cas d’accident. 

Les gants et le casque sont obligatoires.
 
Par ailleurs, le code de la route exige de « voir et être vu ». Les éclairages des deux-roues motorisés sont ainsi primordiaux, sous peine de voir son véhicule immobilisé et de recevoir une contravention. Les éclairages nécessaires sont :

1. un feu de route,
2. un feu de croisement,
3. un feu de position arrière ou avant,
4. un feu de stop.

Est-il obligatoire de mettre le gilet jaune sur une moto ?

Depuis le 1er janvier 2016, le gilet jaune est un équipement obligatoire pour les deux-roues. Selon l'article R416-19 du Code de la route, les conducteurs de deux ou trois roues motorisées et quadricycles à moteur non carrossés doivent disposer d'un gilet de haute visibilité à portée de main, c'est-à-dire le porter ou le placer dans un endroit facile d'accès de leur véhicule (filet, coffre, etc.). Sans gilet jaune à disposition, vous êtes passible d’une amende forfaitaire de 11 euros, et si vous ne portez pas votre gilet jaune en cas d’arrêt d’urgence, vous risquez une amende de 135 euros.

La première étape consiste à s'assurer que le casque est homologué selon les normes en vigueur et en bon état, sans fissures ni déformations. Il doit être bien ajusté à votre taille, posséder une coque résistante en fibre de verre, carbone ou composite et un rembourrage intérieur confortable, avec une bonne ventilation, et un système de fermeture sûr.

Nettoyez régulièrement l'extérieur avec un chiffon doux et de l'eau savonneuse, lavez les parties amovibles selon les instructions du fabricant, et vérifiez les aérations et la visière pour assurer leur bon fonctionnement.

Stockez le casque dans un endroit sec, à l'abri du soleil, et remplacez-le tous les 5 ans ou après un impact.
Ensuite, vérifiez que les gants sont certifiés, garantissant une protection contre les impacts et l'abrasion.

Quelle tenue en deux roues ? Le blouson est-il obligatoire en moto ?

Les vêtements, tels que les blousons et pantalons, bien que non obligatoires, sont fortement recommandés et doivent répondre à la norme de protection requise pour les motards.

Les bottes ne font pas non plus partie des équipements obligatoires, mais elles permettent d'offrir un bon maintien de la cheville et ainsi, d'être davantage protégé en cas d'accident. Les bottes doivent donc être homologuées selon une norme qui évalue leur résistance à l'impact et à l'abrasion.
 

1. Commencez par inspecter les freins : assurez-vous que les plaquettes ne sont pas usées et que le liquide de frein est au bon niveau.
2. Contrôlez également la pression des pneus et l'état de la bande de roulement pour garantir une bonne adhérence.
3. Vérifiez les feux avant, arrière, et les clignotants pour vous assurer qu'ils fonctionnent correctement et sont bien visibles.
4. Examinez les rétroviseurs pour une visibilité optimale et ajustez-les si nécessaire. Assurez-vous que la chaîne est bien lubrifiée et correctement tendue.
5. Enfin, testez le klaxon pour vous assurer qu'il est audible.

Quels sont les équipements obligatoires pour les cyclos ?

Les cyclomoteurs sont des véhicules à deux ou trois roues avec un moteur dont la cylindrée est strictement inférieure à 50 cm³. Ce type de véhicules doit être équipé d’équipements obligatoires, à savoir :

• un éclairage composé de : 1 ou 2 feux de position à l’arrière, 1 ou 2 feux de croisement à l’avant, 1 ou 2 feux stop et un catadioptre rouge à l’arrière, 1 ou 2 catadioptres latéraux, non triangulaires, de couleur orangée, et de catadioptres sur les pédales si elles ne sont pas rétractables ;
• 1 avertisseur sonore ; 
• 2 pneumatiques et 2 freins en bon état ;
• 1 rétroviseur ;
• 1 indicateur de vitesse et 1 compteur kilométrique ;
• 1 plaque d’immatriculation ;
• 1 plaque du constructeur qui doit comporter : le nom du constructeur, la marque de réception, le numéro d’identification, le niveau sonore à l’arrêt et le régime moteur correspondant.

Il existe différents permis en fonction de la cylindrée et de la puissance du véhicule.

Le permis AM (anciennement BSR) est nécessaire pour les cyclomoteurs de 50 cm³ maximum et pour les scooters de cette même catégorie, accessible dès 14 ans.

Pour les motos légères, jusqu'à 125 cm³ et 11 kW (15 ch), le permis A1 est requis, et peut être obtenu à partir de 16 ans.

Pour les motos de plus de 125 cm³ ou dépassant 11 kW, le permis A est nécessaire, accessible à partir de 24 ans ou après deux ans de possession du permis A2, qui limite la puissance à 35 kW (47 ch).

Les conducteurs souhaitant conduire des motos puissantes doivent passer par une formation complémentaire après deux ans de permis A2 pour obtenir le permis A.

Conduire sans être titulaire du permis peut entraîner une amende allant jusqu’à 15 000 euros et une peine de prison d’un an. En cas d'excès de vitesse, les sanctions peuvent inclure des amendes substantielles, des retraits de points sur le permis, voire des suspensions de permis, selon la gravité de l'infraction.
 

Amendes et sanctions en cas d'absence de casque ou de gant

En cas de non-respect de l'obligation de porter un casque, le conducteur risque une amende forfaitaire de 135 euros et un retrait de 3 points sur le permis. Si le casque n'est pas correctement attaché, la même sanction s'applique. L’obligation est la même pour le passager.

Du côté des gants, s'ils ne sont pas portés - ou si ce sont des gants non certifiés - le conducteur et le passager seront sanctionnés d'une amende de troisième classe chacun (68 euros). Un point sera aussi retiré sur le permis de conduire du pilote.