Et il n’est pas le seul ! Dans le collège voisin, les professeurs d’histoire-géographie utilisent régulièrement le jeu de rôle pour permettre à leurs élèves de se projeter dans les époques étudiées. Celui que les adolescents préfèrent s’intitule « Les grandes vacances sous l’Occupation », qui permet de se projeter dans la vie quotidienne de deux enfants entre 1935 et 1945 et d’aborder par ce biais les principales thématiques du programme : exode, rationnement, réquisitions, vie en territoire occupé, Résistance, marché noir, troc…
Quant aux professeurs de langues, ils sont de plus en plus nombreux à utiliser les escape games. Le principe de ces jeux d’enfermement ? Obliger les participants à travailler ensemble pour résoudre une énigme, le tout en moins d’une heure et en version originale ! « Alors que certains élèves sont totalement inhibés par le fait de s’exprimer en anglais, ils se mettent à parler avec aisance et le plus souvent sans faire de fautes, sans même s’en rendre compte », témoigne une enseignante parisienne, adepte des jeux proposés par les éditions Nathan.
Jouer « sérieusement » pour mieux apprendre : l’idée n’est pas nouvelle. Les grandes écoles et les instituts de formation continue ont, depuis longtemps, intégré ces « serious games » à leurs modules. Mais depuis quelques années, ces derniers infusent les cours de primaire et du secondaire, souvent sous l’impulsion de professeurs passionnés.
Convaincu des bienfaits de cette pratique, réseau Canopé, spécialisé dans l’accompagnement et le développement professionnel des enseignants, a créé la plateforme « Apprendre par le jeu ». Elle recense tous les jeux utilisables en classe et propose des fiches permettant de les relier aux autres programmes. Un travail important est également effectué par certaines académies, comme celle de Montpellier, qui propose sa propre banque de ressources, intitulée « Jeux Numériques ». De nombreux sites, souvent créés par des pionniers, comme ludikecole.fr ou encore monecole.fr, proposent en outre des outils, conseils et retours d’expérience, pour une mise en œuvre 100 % efficiente.